Un des piliers du rock progressif, Tarkus est un des meilleurs albums d'ELP : l'orgue du virtuose Keith Emerson virevolte, les harmonies se succèdent avec des breaks toutes les 3 mesures, le tout enlevé par la voix et la basse de Greg Lake ... Et bien sûr Palmer colle derrière en accompagnant le tout sans manquer une croche.
Petit bémol, même s'il a une place spéciale dans mon cœur, il faut bien reconnaître qu'à part la piste éponyme, les morceaux de la face B ne tiennent pas trop la route. Mais là, on parle d'un morceau de bravoure d'une bonne vingtaine de minutes en plusieurs actes — et il y a très peu de copier-coller «à la Yes».
Brillant et exigeant sont les deux adjectifs qui collent le mieux pour qualifier Tarkus : ELP se la joue à fond (comme le premier «super-groupe» qu'ils sont) ... Et comme ils sont très doués et qu'ils se donnent les moyens de leurs ambitions, ça donne un disque extraordinaire (enfin, si on le réduit à Tarkus lui-même comme dit).