C’est une sublime partition qu’offre Alexandre Desplat au film de David Fincher, remplie de thèmes sensibles portés par le piano tout en délicatesse et par des cordes souvent employées de manière mélancoliques. L’espièglerie des vents rappelle l’insouciance d’une enfance pourtant teintée d’un doux spleen, comme consciente de la mort qui guette et remplace les résidents de la maison de repos (par exemple « A New Life » qui embrasse différentes tonalités, traduction musicale de la soif existentielle de Benjamin). On entend des sonorités empruntées au jazz qui dessinent une Nouvelle-Orléans des origines où il fait bon venir se ressourcer. Toutes ces influences se croisent pour former un vaste tissu mélodique plein de poésie. The Curious Case of Benjamin Button saisit avec douceur l’évanescence d’une vie en lui opposant la magie de l’amour capable des plus belles élévations de l’âme. Un chef-d'oeuvre intimiste signé Alexandre Desplat.

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le 4 janv. 2019

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