Dark Side of the Moon est le concept album par excellence. On y retrouve le côté cosmique des premières heures de Pink Floyd, ainsi que leur amour pour les effets électroniques, mais planant sur une nouvelle vague. Une vague un peu angoissante et dépressive, certes, mais d’une richesse encore aujourd’hui inégalée.

L’album parle du stress et des pressions qui affligent nos vies. Chacun des titres de l’œuvre représente une des façons dont les gens répondent à cette affliction - que ce soit par la folie (Brain Damage), ou la peur de la mort (Time), ou en échangeant leur humanité pour l’argent ou la gloire (Money). Le concept a comme été créé pour que chaque auditeur s’y retrouve et se laisse toucher par la simplicité des paroles, la sensualité de la musique mais aussi par un sens général de fatalité. Cependant, l’album commence par un battement de cœur et fini par ce même battement, suggérant ultimement qu’il n’y à pas de ‘Dark Side of the Moon’.

Par le passé, nombreuses sont les critiques qui affirmaient que, depuis le départ de Syd Barett, le groupe a pu développer un son intéressant mais que les textes en sont devenus faibles et peu mémorables. Dark Side of the Moon est comme un déclic dans la carrière de Pink Floyd. C’est notamment une période durant laquelle Roger Waters va comprendre les tours et les détours de la créativité et l’importance des textes dans leur musique. Le groupe s’est mis d’accord sur un message à transmettre et le reste se ressent comme un découlement naturel – chacun apportant son talent et ses idées au fur et à mesure de l’album (les accords piano de génie de Wright sur The Great Gig in the Sky, des solos mémorables de la part de Gilmour et j’en passe). Une vraie prouesse, le résultat d’un travail d’équipe par un groupe soudé.

D’un point de vue global Dark Side of the Moon est un album tout en simplicité. Breathe, breathe in the air – don’t be afraid to care. Des propos et des paroles très naïfs au final. Même d’un point de vue purement musical, l’album brille par son approche minimaliste. Dans son essence, le son provient d’une jam durant laquelle le groupe va alterner seulement deux accords : Mi mineur (Em) et La (A). À cela je n’ajouterai que cet adage anglais : Perfection is the mastering of simplicity (la perfection est la maitrise de la simplicité).

L’album ne fait que 40 minutes et encore à ce jour, quand me vient l’envie de l’écouter, c’est en entier sinon rien. Dark Side of the Moon est pour moi un message intemporel, une sorte de rock sentimental. Des génies de la musique se mettant ensemble pour bercez votre âme tourmentée sur une vague du rock progressif.
BenoitBaudot
10
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le 27 déc. 2012

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BenoitBaudot

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