Steven Wilson - The Raven That Refused to Sing (And Other Stories)

Avant d'entrer dans le vif du sujet,je précise que je ne suis pas fan des Porcupine Tree ! Certains pourront penser que Steven Wilson = Porcupine Tree,mais il n'en est rien. Donc,des personnes comme moi qui ne sont pas spécialement fans pourront se faire un avis et tout de même déguster cet excellent opus.

Ce qui m'a motivé pour écouter cet album,c'est la présence de Guthrie Govan. Pour les personnes ne connaissant pas cet homme,je vais faire une rapide présentation du bonhomme. Alors,Guthrie Govan est avant tout un excellent guitariste. Pour ceux qui me lisent et me connaissent,vous savez que j'ai une énorme passion pour les shreddeurs et autres branleurs de manche. En ce qui concerne Govan,ce qui me TOUCHE le plus dans sa musique,c'est son extrême sensibilité. Il possède en effet un toucher exceptionnel ainsi qu'un son de suite reconnaissable. Avec son look de prophète fou,on peut se dire « mais c'est quoi ce mec ? »,mais encore une fois,ne vous fiez pas aux apparences. Le bonhomme sait y faire avec sa pelle. Officiant dans The Aristocrats,il apporte un univers coloré au Jazz. Armé de sa fidèle Suhr (pour info,il passe bientôt chez Charvel,le prototype ayant été enfanté) il nous assène des coups de vibrato et de slide magnifiquement enjoués.

Pour cet album donc,Steven Wilson,accompagné de Govan vont nous faire voyager.
C'est la première fois que j'entends Govan épauler un chanteur. Et que dire ? C'est fantastique... A mon humble avis,beaucoup d'artistes actuels devraient se faire épauler par le sieur. Tant son répertoire est divers et varié (à l'image d'un certain Steve Lukather par exemple). Steven Wilson et Govan,c'est donc la bonne addition. Cette voix planante très « Floydienne » nous accompagne tout au long du disque. Le disque en lui même comporte 6 chansons,mais quelles chansons ! Pour la plupart,il s'agit de longues chansons. La plus courte fait 5 minutes,la plus longue 12 minutes.
Alors allons y :
L'album commence avec Luminol et son intro à la basse bien claquante. C'est un super groove. Viens ensuite se greffer le synthé de Wilson et les accords de Govan. Ca sonne très psychédélique tout ça. D'emblée on sent que le groupe est en place. Que la magie va prendre forme dès le début et qu'on va planer. Cette chanson me fait penser à un énorme Jam de 12 minutes. Excellent !

La seconde chanson est pour ma part ma préférée. Drive Home commence par un Govan en mode bluesman mélodique. Wilson reprenant le tout avec une voix magnifiquement posée sur les arpèges de Govan. Fermez les yeux,rappelez vous le sentiment de plénitude,de calme,de zen de Confortably Numb. C'est bon ? Eh bien vous y êtes. C'est très très posé mais diablement efficace.

The Holy Drinker et sa longue intro Jazzy ravira les fans de Opeth (j'ai direct pensé à ce groupe. Si vous pensez à quelqu'un d'autre,dites le moi). Un univers sombre,lourd. La mélodie se fait pressante,on sent de la tension dans l'air. Cette chanson est une bonne claque atmosphérique. C'est très direct,très froid,et... Ca calme !

Que penser de The Pin Drop ? Son intro est une des meilleures que j'ai jamais entendu. Ici,le sieur Govan balance quelques arpèges (en delay ou chorus?) pour accompagner Wilson. J'ai ressenti un sentiment très Radioheadien. N'étant pas un fan de Radiohead,j'ai moyennement apprécié. L'intro est bonne. Très bonne,mais je n'accroche pas au reste. Cette chanson est la plus courte de l'album. Moins de sentiments fusent.

The Watchmaker avec un Govan en mode acoustique. Que demander de plus ? Ici encore,on constate que le monsieur sait quoi faire avec 6 cordes. C'est beau c'est propre,mais pas seulement. A la seconde moitié de la chanson,on retrouve le piano de Wilson,et c'est très très jouissif.

Finissons par la chanson éponyme The Raven That Refused to Sing. C'est du costaud et c'est vraiment le genre de morceau type “fin de l'album” comme je les aime. Une belle mélodie et Govan en mode violoning,c'est juste parfait. On clos cet album avec un magnifique bouquet final.

Au final,nous avons ici tous les ingrédients du bon album concept. De longues chansons. Des musiciens au top et une atmosphère égale tout au long de l'album.
Cet album a été l'occasion pour moi de découvrir une nouvelle facette du jeu de Govan. Avec un style plus rythmique qu'à l'accoutumée. Ce n'est pas une mauvaise chose. Et ça confirme une tendance du moment. Beaucoup de guitaristes solistes entament une carrière avec des chanteurs. Je pense notamment à Satriani et son excellent Chickenfoot ou encore John 5 et Rob Zombie. Cet album est une très belle réussite même si je doute fortement de son potentiel commercial. On s'en fout,ça nous régale quand même!!!
Walküre
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le 4 mai 2013

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