Korn : ce groupe qui a bâti une partie de mon identité musicale adolescent. Tellement d'admiration ressentie envers leur travail toutes ces années. Mais en écoutant The Serenity Of Suffering, je me rend compte que tout ça est loin.... très loin. Mais on ne refait pas le passé. Je ne veux pas être pessimiste, mais regardons la vérité en face : le déclin est entamé depuis un moment et aujourd'hui, je n'attend absolument plus rien de Korn.


Je ne vais pas mâcher mes mots : le tableau est noir. Pour commencer la prod... bordel, le son est poli comme un galet à n'en plus finir. Ok, on entend assez bien la basse, c'est vrai, J.D. sait très bien chanter, comme il a toujours su le faire, mais là les mecs, n'allaient pas me faire avaler que le son des guitares et de la batterie est frais ! Non en fait le vrai problème, et je l'avais déjà mentionné dans la critique du précédent album, c'est que les gars n'y sont plus. Je suis sec, mais vraiment en tant que fan, le groupe est plié. On est dans une autre époque. Ce que je veux dire, c'est qu'ils auront beau sortir des albums à n'en plus finir, Jon n'est absolument plus le même homme, dérangé, torturé, qui s'exorcisait à chaque morceau. Head et Munky ne tournent plus au speed (Heureusement pour eux) depuis un paquet d'années, mais rien qu'avec une écoute, aucun riff ne se démarque. ça gratte mais je ressent rien. Du vide. Pareil pour la basse et la batterie, ok vous êtes des bons musiciens mais... c'est tout. Et il est là le problème, Korn n'a plus grand chose de nouveau à proposer, à partager, à vendre. Et ça se sent à travers la musique (Et la pochette, qui veut référencer des classiques du groupe, mais est moche au possible) !


Je ne peux même pas dire "mention spécial" au featuring avec Corey Taylor, un autre de mes vocalistes favoris. Le morceau en lui même ne ressort même pas du lot.


Je me dis que je suis sévère et puis non... Korn s'est arrêté, aller, en 2007, avec Untitled. Sortez des albums, faites des concerts à fond, amusez vous, je reviendrais vous voir avec grand plaisir, mais je n'attend plus rien de vous en nouveauté musicale. Non. J'adore vos premiers albums, qui ont marqué le metal des années 90, tant par son style novateur que décalé, que je réécouterais toujours avec plaisir. Jon je t'adore, enfin, pour ce que tu étais, ce jeune paumé en mal de vivre qui était fait pour être chanteur. Mais Korn n'est plus. Korn appartient à une autre époque. Korn fut grand. Très grand. Bravo, vous pouvez être fière de ce que vous avez fait. Adieu.

Fullman
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le 27 oct. 2016

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