Gueule de bois

Je ne suis pas aussi enjoué que la plupart quant à cet album. "To Pimp a butterfly" est assez spécial, moins pop que son précédent, composé de plus d'intermèdes qu'autre choses.

Il me fait penser à une soirée, dans les rues d'un centre ville de Californie, Kendrick déambulant de bar en bar, rappant son blues, parfois accompagné par un groupe, par un DJ, un jazzmen qui passait par là ; et souvent, la musique est dans sa tête...

Peu à peu, la soirée et la ville s'emballent, l'alcool fait son effet,les pubs et les marques tournent autour de lui, les touristes se font troupeaux, leurs voix se muent ; le spleen des grandes villes.

Lui est entre plusieurs sensations; fête, joie, colère, tristesse... Par le prisme de ces émotions, ça discute, ça débat, ça envoie quelques punchlines puis ça r'change de bar, les ambiances changeant elles aussi.

La tête qui tourne, il se met à pasticher des rappeurs tout en en croisant d'autres (Snoop, Rapsody... 2Pac ?) et il tape même la chansonnette avec certains grands petits noms de la Black Music actuel, gospel, soul, RN'B ; tout y passe, hors du temps.

Et on se réveille le lendemain matin, on a un souvenir de la nuit assez confus, de toute cette ivresse... et une grosse gueule de bois. Et on se retrouve aussi avec cet album... Merde alors !