Nous sommes en 2002,
À cette époque là, une multitude de groupe indépendant émerge de la mode démocratisée par les new-yorkais de The Strokes. Certaines de ces formations sont aujourd'hui restées culte, les autres sont tombées aux oubliettes où sont restées encastrées dans le décor des années 2000.
Mais pourquoi ? Pourquoi certains artistes issus de ce courant ont disparu, alors qu'il suffisait tout bêtement de pondre une musique courte, avec un riff entêtent et des paroles simples.
Bien je pense que la réponse est tout simplement l’esthétisme. Bien que dans cette œuvre nous retrouvons les mécanismes standard du genre, un travail glacial a été fait autour de cet album. Et cela se ressent du premier coup de médiator jusqu'au dernier sustain.
J'ai rarement écouté un album s'ouvrir aussi dignement. L’œuvre démarre sous la guitare givrante et aérienne de Untitled et dés la première fraction de seconde nous voilà plongé dans un New-York froid et sombre. Une ville auquel on ne peut échapper, habitée par des personnages aussi bien vicieux, pervers, dérangé et torturé que sensible. Nous voyageons sans cesse dans ce décor lugubre, perdu entre le delay et la réverbération, les guitares cinglantes, l'union de la basse et de la batterie et de la voix de baryton de Banks.
Chaque musicien, chaque note, chaque instant est à sa place. L'album est riche en émotion et, déploie au fond du subconscient, des images tout droit sortie d'un thriller de David Fincher. Je pourrais faire une description de chaque chose que je perçoit sur chaque piste, mais la critique serait surement trop longue.
Le mieux à faire est de se procurer l'album, de vous assoir et de vous vous laissez transporter dans la ville qui ne dort jamais.