Victory Songs
7.4
Victory Songs

Album de Ensiferum (2007)

Enfin...Me voila enfin entrain de taper cette critique. Je m'étais jurer que le premier album que je critiquerais serait celui ci. Peut être est ce parce que ce fut celui ci que je découvris en premier...
Mais je suis nerveux, l'album est tellement bien que je m'en voudrais de rater ma critique...Bref, lançons nous, et advienne que pourra.

J'ai toujours eu une distance par rapport au métal. Le seul groupe que j'avais écouté avant provenant de ce genre était Nightwish. J'étais jeune (en 3eme), et l'album Once m'avait bien fait trippé. Mais le temps faisant son ouvrage, j'avais petit a petit oublié et délaissé ce genre, préférant les grandes orchestrations, et musiques de films. Jusqu'à il y a 2/3 ans ou ma meilleure amie, un après-midi alors que je recherchais de la nouvelle musique, m'envoya creuser dans un filon qui depuis ne cesse de se montrer plus fertile.

Car la demoiselle ne m'envoya pas vers des classiques trop connu. Non non, elle toucha directement la où il fallait toucher. Elle savait que j'aimais les chevaliers, les batailles, les victoires, les cris, et que je portais une certaine rage. Alors elle choisit la meilleure des chansons, la plus belle. Elle me fit directement écouter la chanson de la victoire.

Je l'ai passé en boucle pendant une après-midi entière. Quelque chose s'éveilla en moi, une vanne s'ouvrit, qui pour l'instant, ne s'est toujours pas refermée, et ne se refermera probablement pas. On me plongea dans une bataille immense et magnifique, et j'en suis ressorti émerveillé.

Car c'est sans doute un des points forts d'Ensiferum, et qui s'illustrent parfaitement, que ce soit dans les premières chansons de l'album, ou dans la dernière. Une introduction magnifique, tranquille, et pourtant puissante, majestueuse, et qui d'un coup laisse place a une guitare qui délivre ses sons, vous faisant frissonner et vous murmurant "Lance toi!"

Alors le chanteur s'élance, et de sa voix gutturale, (encore bravo a Petri Lindroos qui a très bien géré sa voix dans cet album, reprenant un flambeau qui aurait pu être trop lourd a porter), délivre tout ce qu'on attend et nous précipite directement dans le vent furieux des batailles du nord.
Et alors que l'on s'attend à un refrain tout aussi gutturale, le groupe a eu la merveilleuse idée d'ajouter les chœurs, qui ajoutent encore plus de puissance qu'on ne pouvait espérer.

Puis, d'un coup, s'élance le chant en l'honneur du grand Ahti, et on ne peut que participer et crier a chaque fois que l'on entend son nom. Et, alors qu'on se remet a peine du choc, 4 vikings nous prennent par le cou et nous élancent dans une ronde effréné ou se mélange cette voix gutturale, ces chants, se mariant parfaitement a la musique, et alors que vous croyez qu'il y a une pause, vous relance une dernière fois. Et vous en voulez encore plus, vous voulez que la danse ne s'arrête jamais, car ils ont allumé un feu en vous, et vous ne voulez pas qu'il s'éteigne.

Mais un des vikings se tourne vers vous, vous pose tranquillement sur une chaise, et vous montre qu'il n'y a pas forcement de gros rythmes bien lourds et rapides pour que ce soit bien, et sur ce, il entame Wanderer.

Wanderer est la deuxième chanson d'Ensiferum que j'ai écouté. Et je suis heureux d'avoir tapé juste. Il faut savoir une chose, les valeurs que prônent Ensiferum sont bien entendus à prendre au second degré. Le groupe même a déclaré dans une interview, que quelque part, il ne fallait pas trop prendre les chansons au sérieux.
Mais parfois, vous ne pouvez pas vous en empêcher. Car pendant que le viking me raconter son aventure, je n'ai pu m'empêcher de penser que quelque part, ce dont il me parlait était vrai. C'était concret. La peur, la solitude, l'amour perdu. Tous ces thèmes trouvent leur échos dans cette chanson, nous montrant par la, que si on tente de regarder un peu entre les lignes, leurs chansons, même si elles racontent des histoires qui ne sont pas/plus possibles maintenant, sont parfois terriblement réelles. Combien de fois n'ais je pas écouté cette chanson lorsque j'étais triste ? Combien de fois n'ais je pas pensé que j'étais moi aussi, un vagabond, seul, parcourant ma vie ?

Et alors que le viking et moi nous finissions son récit en chantant tous les deux, un autre guerrier me pose la main sur l'épaule, me relève, me chante que je ne dois pas faillir dans la vie, que je dois me battre, que je ne serais pas vaincu. Il me tend une épée, hurle. Alors je lève mon épée, et je me joins a son hurlement, les guitares s'élancent, nous crions tous, puis le silence..
Et d'un coup nous nous engageons dans un champ, nous courons, encouragés par un refrain rempli de rythme et de puissance, ponctué par des ordres, (qui anticipent les 3 ordres de la dernière chanson), argumenté d'un très bon passage instrumental dans la chanson, et puis au terme de celui ci et d'une reprise du refrain, nous atteignons le haut de la colline.

Et la chanson de la victoire se met en marche.

Je n'ai curieusement rien a dire sur elle. La raison étant, je pense, que dans cette chanson, c'est l'album entier qui s'y retrouve. En effet, tout ce que j'ai pu dire sur l'album est valable pour cette chanson. Elle est tour a tour évocatrice, majestueuse, puissante, violente, et triste.
Mais victorieuse. Victorieuse car elle est presque parfaite. Elle le mérite. Une très belle intro qui trouve son écho dans la première chanson de l'album. Une très belle outro, qui finit d'encadrer parfaitement une chanson, voir même un album

Je ne pense pas que cet album est le meilleur des albums d'Ensiferum. A vrai dire, je ne saurais dire lequel est le meilleur. Peut-être "Iron", peut-être leur premier album "Ensiferum". Certains trouveront que c'est le dernier "From Afar". Je n'en sais rien, et je ne déciderai pas. Cependant, je pense que cet album est celui qui touche le plus dans ses paroles ou dans sa musique sur le thême "viking". Dans cet album, Ensiferum a compris qu'il fallait laissé une part plus importe au coté épique et folk de ses chansons, et en augmentant ce coté la dans cet album, ils ont par la trouvé, a mon humble avis, le juste milieu du genre. C'est pourquoi cet album est a mon avis, mon préféré. C'est pourquoi je lui mets 10. C'est bien sûr subjectif, je pense qu'il est plus proche du 8/9. Mais il m'a entrainé dans le métal, il m'a incité a m'intéresser a une culture qui mérite d'être plus connu, a des légendes qui sont extrêmement bien et que j'aimerais plus découvrir.

Cet album a changé mes gouts musicaux, il m'a fait découvrir Eluveitie, Finntroll, et d'autres. Et alors que j'aurais pu oublier le premier trésor que j'avais trouvé, je ne cesse constamment d'y revenir.

Je les ais vus en mai, et j'ai eu droit a leur signature sur la jaquette de l'album.
Il figure désormais sur une étagère de ma bibliothèque, et dans mon âme. Cet album est mon graal.

Ensiferum, sincèrement, merci.
Edelmar
10
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le 20 déc. 2011

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Edelmar

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