"Oubliettes !"

Oublie Pinkerton... Oublie le Blue Album... Au risque de ne plus apprécier grand chose de Weezer. A part devenir un éternel insatisfait, comparer à l'incomparable n'apporte pas grand chose. Allez, comme Lockart, je m'auto-jette un sort "Oubliettes" pour commencer mon humble critique de cet album blanc. Ça y est j'ai oublié. Qu'est-ce que j'ai oublié d'ailleurs ? Je ne sais plus.

Cet album, fortement attendu pour un grand nombre dont je fais partie, est plutôt une réussite pour ce qu'il semble rechercher, à savoir être entraînant, simple, sans réelle prise de tête, et donc assez agréable. J'ai été assez séduit dès la première écoute, malgré les hauts et les bas qui se succèdent invariablement.

C'est assez spécial, car tout tout en ayant des aspects de rock assez commercial (on va dire que c'est l'époque qui veut ça, mmh...), on sent aussi qu'il y un travail assez sérieux avec de bons riffs, de supers solos (qui sauvent presque certains morceaux, je pense notamment à Summer Elaine and Drunk Dori). Voilà pourquoi on ne peut pas affirmer que le groupe tombe dans la facilité.

Cependant, Ô Grand Cuomo, toi qui as une voix si singulière, pourquoi dédoubles-tu ta voix ? Une seule suffit. Pourquoi la modifies-tu à outrance ? L'originale suffit. Certains aimeront peut-être, et d'ailleurs peut-être est-ce cela qui rend l'album si prenant, je ne sais pas.

De bons hits et... Ah, on dirait que le sort d'amnésie ne fonctionne plus... Je me rappelle de tout... Oh mon dieu, c'est quoi cette merde d'album blanc de mes deux ?.. Cuomo que s'est-il passé ? On ne te retrouve plus, les guitares ne nous emportent plus comme avant, la musique n'est plus aussi forte, aussi intense, aussi pure et authentique qu'autrefois...

Allez trêve de plaintes, ça reste un album agréable et efficace, mais qui ne restera jamais dans les annales.

6/10