Un monolithe dans le désert

KYUSS, c'est le groupe mythique, le groupe qui a la classe, que personne ne peut critiquer. Le groupe qui a fait un sans faute dans sa discographie. Bref c'est une légende. Pourquoi a-t-il un statut aussi important? Tout simplement parce qu'il n'a sortit que des albums parfait, et a eu la bonne idée de s'arrêter avant que la chute ne soit dure, comme ont eu droit des monstres comme IRON MAIDEN et METALLICA. Si KYUSS avait continué, peut être aurait-il sortit un album "pétage de gueule" après la sortie de leurs chefs-d'oeuvres, comme l'ont fait les deux groupes de la ligne du dessus avec "No Prayer For The Dying" et "Load" (puis leurs suites). Ils ont eu la bonne idée de rester à leur niveau, de ne pas essayer de grimper plus haut. La preuve de ce que j'avance: aucun des groupes créés par les anciens membres n'ont réussis à dépasser cette oeuvre, même pas le "Song For The Deaf" des QUEENS OF THE STONE AGE du sieur Homme (guitariste). "Welcome To Sky Valley", le meilleur album d'un groupe mythique, donc un album mythique.

Mais parlons donc du contenu de cet album, pourquoi est-il si bon? Ecoutez donc le premier morceau, "Gardenia" pour vous faire une idée. C'est loouurd, c'est super psyché, c'est énorme!! Mais quelle puissance dans ce morceau, quelle basse, quel batteur (les breaks qu'il sort avec les toms sont magiques). Et quel chanteur, à la voix rocailleuse à souhait, pas gueulard, John Garcia chante juste comme il faut. Et l'impro en milieu de compo...quelle magie, ça nous rappelle les meilleurs moments de BLACK SAB', psyché à souhait. Les critiques ont bien trouvé le nom de ce genre, Stoner rock, rock pour défoncés...Puis le riff revient à la charge pour terminer ce morceau de 7 minutes par des "get back motherfucker".

Là c'est sûr on en a déjà plein la vue, mais ce n'est que le début. "Asteroïd" enchaine par un riff planant, calme, mystérieux...Après un moment bien furieux on a droit à un bon gros break où nos musiciens s'éclatent avec le son pour créer une ambiance spatiale (d'où le nom du titre). La meilleure instrumentale du groupe.
Le tubesque "Supa Scoopa And Mighty Scoop" succède ce titre. Alors celui la il est coupé en deux parties, une première partie où la voix de Garcia est bien mise en avant, et une autre instru, avec une rithmique de fer.

La deuxième partie de l'album est plus variée. Ca démarre par "100°", une compo plus rapide, plus furieuse que le reste de l'album. On a droit aussi sur ce titre à un break planant où les musiciens improvisent et s'éclatent avec leur pédales wah-wah (il y en a un sur presque tous les morceaux de l'album au final !). "One hundreeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeed"
La voix de Garcia est coupée, on se calme, on laisse place à "Space Cadet", une compo accoustique. On ressent la chaleur du désert californien sur ce morceau, on marche près des cactus, on peut apercevoir le grand canyon non loin. Si vous avez un désert à traverser, ne chantez pas "512km à pied, ça useuh, ça useuh" chantez plutôt cette compo.

Intro de batterie...basse et guitare au riff encore très psyché, peut être le riff le plus psyché de l'album, on entre dans "Demon Cleaner". Le chant est ici plus aérien, plus calme, et c'est ce qui donne à ce morceau son côté si original ! La fin en soli est grandiose, mais aurait quand même pu durer plus longtemps...

La troisième partie de l'album se fait moins accessible, et nécessite plusieurs écoutes avant d'accrocher entièrement. "Odyssey" démarre cette partie. Intro similaire à "Asteroïd", puis démarrage rapide afin d'arriver plus rapidement au refrain énorme. Il y a encore une fois un break, mais celui-ci est mieux car il y a une baisse du volume, et on se laisse surprendre par le "fiiiiiiireee on the mountains!!". Peut-être le meilleur morceau de l'album, mais finalement on se rend compte que chaque titre est meilleur que les autres dans cet album. Sauf les deux morceaux suivants qui sont plus discrets. "Conan Troutman" un autre morceau de la même trempe que "100°". "N.O." possède au contraire une ambiance plutôt joyeuse, et on ressent du LED ZEP'. Le riff très particulier en fait le titre le plus faible de l'album.

KYUSS a choisit le bon morceau pour terminer l'oeuvre. "Whitewater" possède le riff le plus classe de tout l'album. Une voix aérienne mais puissante. Et une fin grandiose où les riffs et les soli s'enchainent, où la basse se déchaine. Rien de mieux comme fin pour un album mythique.

Après un aussi bon moment passé avec ce groupe, je change d'avis sur mon intro de chronique. Ca vous dirai de vous reformer les gars?

Autres choses qu'on adore sur cet album:
-La cover: Avec une route, le panneau marquant le nom de l'album, le ciel violet, la sombre nuit...quelle classe.
-Les noms des morceaux: Avouez que comme nom "Asteroïd", "Gardenia" ou "Odyssey", ça en jète.