Le plus étonnant mélange de miel et de vitriol : ça colle et ça écoeure, ça gicle et ça brûle, attention aux yeux ! Des glaviots sanguinolents dans la soupe du Top50,... et pourtant l'approche est imparable : le squelette de McCartney dans le placard à provisions et la haine de la bourgeoisie pour munition. Et si vous trouvez immoral d'avoir du succès en étant aussi cynique, essayez donc de résister au charme de ce disque.

PS: Au milieu de la béatitude repue de cette Angleterre-là (celle du « beau sud », thatchérienne, donc sourde et aveugle), cette pochette était faite pour choquer, et choqua : la censure la fit remplacer par une autre, des nounours en peluche venant substituer leur cruelle innocence à notre candidate au suicide et son compagnon forcément indifférent !

[Critique écrite en 1989]

Créée

le 6 juin 2014

Critique lue 710 fois

7 j'aime

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 710 fois

7

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

204 j'aime

150

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

190 j'aime

101

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

183 j'aime

25