Après des années de dépression, Trent Reznor était de retour pour un With Teeth moyen mais admirable et efficace. En 2007, le roi de la musique industrielle nous gratifiait de sa présence dans le paysage musical, créant, une fois n'est pas coutume un raz-de-marée que seul un nouvel album de Nine Inch Nails peut provoquer. Mais passé outre le glorieux nom du géant de la musique industrielle, qui sera éternellement rattaché au chef-d'oeuvre des 90's, The Downward Spiral, que vaut réellement Year Zero ?
7 ans après, Year Zero semble être sorti hier. 7 ans ça ne semble pas beaucoup dans la musique et pourtant. Il y a 7 ans, The Rapture n'avait pas encore splitté, 30 Seconds to Mars n'avait pas sombré dans la folie, et on ne connaissait pas les One Direction, ni Justin Bieber, ni tout ce qui gangrène le bon sens musical.
Il ne suffit pas de grand-chose pour faire un bon album. Il est facile pour Trent Reznor de faire un très bon album. Hyperpower! nous donne le ton, sans que Reznor n'ait eu à prononcer le moindre mot. The Great Destroyer est l'exemple parfait de l'expression "il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué", et les chansons de l'album sont envoûtantes, uniques, riches, et seule Another Version of the Truth peut nous permettre de sortir de notre état hypnotique.
De Me I'm Not à Zero Sum en passant par le sublime God Given et l'OVNI Vessel, Year Zero s'avère un univers à lui seul, une ambiance qu'on ne retrouve dans aucun autre album de NIN. Year Zero est un album tournant de la discographie des clous de neuf pouces, unique en son genre.
Un classique de ce début de vingt-et-unième siècle ? Assurément.