Reluctant Artists Memorial
Alors voilà...J'étais des premiers à hurler au scandale quand l'album fut en ligne, hurler de déception, dénoncer le foutage de gueule et appeler à la révolte. Mais...masochiste que je suis, et surtout pour l'excellente piste Touch de Paul Williams, je suis allé acheter la double galette noire le 21 Mai au matin. Oui parce que les Daft peuvent se permettre de sortir un album un jour férié quand toutes les Fnac sont fermées.
Et ré-écoutant l'Album sur un support de qualité, avec du son qui envoie du lourd...je me suis rendu à l'évidence. Cet album n'est pas un album des Daft Punk, c'est une production des Daft Punk, dans laquelle ils ajoutent leur patte quand ça leur chante.
Alors certes, ça y va à coup d'auto-masturbation forcée visant à redorer le blason d'artistes bien plus connus pour faire de la merde contemporaine que de la véritable musique. Et ça me fait bien marrer de voir les auditeurs de ce disque hurler au génie quand l'ami Giorgio Moroder nous termine son Speech...les enfants, Giorgio fait ça depuis quarante ans, c'est presque un sample de Chase de Midnight Express, sauf que ça se termine comme du Sebastien Tellier! Mais voilà, si les artistes ne se ré-inventent pas forcément, ils sont là, et font le travail de manière admirable.
Si vous ne voyez pas l'intelligence de cet album c'est que vous ne l'avez pas patiemment écouté de bout en bout sur un support décent. Alors au platine et mettez-y vous, parce qu'à défaut d'être cohérent, le disque est un Vrai Album, un truc dont on n'écoute pas une piste par-ci, une piste par-là...un truc qui ne vaut le coup que si l'on en écoute les 74 minutes intégrales.
Et Moi qui pensait avoir affaire à une compilation de Has-Been au mauvais goût plus ou moins fréquent, je me suis trouvé face à la vérité vraie, Random Access Memory est une oeuvre on ne peut plus cohérente, rendant hommage aux artistes de cet album, sans qui l'oeuvre générale des Daft n'aurait été possible.