Waving at the Sky
Waving at the Sky

Album de Avkrvst (2025)

Découvert par hasard sur radio Morow, j’ai tout de suite été emballé par l’univers musical développé par ce groupe norvégien au nom imprononçable (prononcez Aw-crust).

Avkrvst, c’est déjà une belle histoire d’amitié, celle de deux gamins, Simon Bergseth (chant, guitare) et Martin Utby (batterie) qui se promettent de monter un groupe de rock. En 2022, leur rêve se concrétise, Avkrvst vient de naître.

Waving at the sky est le second album de la formation, après un très remarqué the approbation sorti en 2023.

Ce nouvel album est la suite logique du premier, bien qu’il apporte plus de richesse et une certaine maturité à son rock progressif. Je retrouve avec un véritable bonheur les enchaînements qui se succèdent les uns aux autres, toujours avec belle harmonie, avec cohérence, comme par magie, ce qui rend l’écoute de leur musique vraiment très agréable.

J’entends des pleurnichards qui accusent le groupe de plagiat, d’une trop proche proximité stylistique avec Opeth ou Porcupine Tree, voir Radiohead. Je ne nierai pas ces influences, elles transpirent dans leurs œuvres si je puis dire, mais ils les assument et les réinventent avec un regard très personnel, avec brio, ce qui, paradoxalement, rend Avkrvst assez unique en son genre.

Inspiré par une tragédie familiale, l’atmosphère est à la fois sombre et intense tout au long des sept titres qui composent l’album. L’auditeur est alors transporté d’un sentiment à l’autre, d’une sincérité à l’autre, d’un orage à l’autre, d’une introspection à l’autre, le tout dans une formidable fluidité, ce qui donne à la musique du groupe une certaine accessibilité. La voix à la tessiture particulière de Bergseth étire chaque syllabe, apportant une émotion, une tension supplémentaire à la musique. Elle fait parfois penser à celle de Thom Yorke. Par moment, le growl fait son apparition.

À noter que Ross Jennings (Haken) fait une apparition sur le très nerveux the malevolent. Mais les autres morceaux valent le coup aussi, je pense notamment au final épique de ghots of yesteryear, à la rage post metal de the trauma et son final particulièrement marquant, aux notes aériennes de toute beauté sur l’entêtant conflating memories ou à l’épopée bouleversante de waving at the sky, une véritable implosion émotionnelle pour qui aime ce type de musique.

Au final, waving at the sky navigue entre beauté mélancolique et puissance orchestrale. Il capitalise sur les richesses des norvégiens déjà présente à l’époque d’approbation. La voix de Bergseth donne à la musique sa signature, son empreinte si particulière.  On tient donc là un jeune groupe en pleine construction, deux albums seulement, et déjà beaucoup de tallent et encore beaucoup à offrir.

kafir
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 14 août 2025

Critique lue 2 fois

kafir

Écrit par

Critique lue 2 fois