Comme dirait Jean Pierre François, "Dans les jours difficiles où je t'aimais encore, dans les nuits anonymes où je perdrai mon corps, je te survivrai."
Blague à part, belle surprise que ce manga ! Après un début de chapitre ou l'on pense avoir entre les mains un énième Shonen, "Ajin" nous prends littéralement entre les tripes.
Seinen commencé en 2012, écrit par Tsunina Miura et dessiné par Gamon Sakurai, la ligne scénaristique se trace à travers un univers cynique, mature, sombre et ne laisse place à aucune tendresse.
Se servant de l'immortalité des protagonistes comme prétexte à leur œuvre, les deux mangakas pointe du doigts la vision qu'ils ont d'une société ou la différence est synonyme de rejet et d'intolérance.
Les personnages ne sont pas soumis à un simple manichéisme de "base", ils ont chacun leur propre personnalité, leur propre morale. Ainsi, personne ne né "méchant" ou "gentil", on le devient.
Pour finir, le design est de toute beauté, les décors sont criants de vérité, et le caractère design est particulièrement réussi.
Je pense à la scène d’anthologie ou Satou attaque un bâtiment à lui tout seul, fait écraser un avion, et se farci une équipe du Swat, juste jouissif.
Enfin, à l'heure ou j'écris ces lignes l'histoire n'est pas finie (Chap.30), et je n'ai ressenti aucune perte de vitesse, ou manque d'originalité, ce qui je le pense, est bon signe pour la suite.
Affaire à suivre !