Le duo Spidey/Boomerang est assez sympathique

Sans être exceptionnel, je trouve que le début du run de Nick Spencer sur Amazing Spider-Man était plutôt prometteur. Il faut dire qu’il était bizarre de se lancer dans un tome de Spider-Man sans y voir le nom de Dan Slott y être associé. De premiers épisodes assez moyens mais qui montrait clairement un retour aux sources, aux fondamentaux pour notre héros. Et puis, le plaisir de voir quelques petites notes de sa superbe et géniale série Superior Foes of Spider-Man. J’espérais donc un tome 2 un peu plus percutant.

Boomerang et Spider-Man entrent dans un bar… Mais il se trouve que l’établissement en question est le Bar sans nom et qu’il est plein à craquer d’ennemis du Tisseur ! Puis la Chatte Noire fait son retour. Au départ ennemie de Spidey, elle a ensuite été son amie et son amante, avant de devenir la reine du crime de New York. Et maintenant ? Spider-Man le découvrira à ses dépens, tandis que la Guilde des Voleurs revient sur le devant de la scène.

Nick Spencer (Captain America) nous tient en haleine du début à la fin, sur de magnifiques dessins d’Humberto Ramos.

(Contient les épisodes Amazing Spider-Man (2018) #6 à 10)

Deux petits arcs dans ce deuxième tome des aventures de Spider-Man par Nick Spencer.

Tout d’abord un excellent tête-à-tête entre Peter et son coloc un peu envahissant, Fred Myers. Le Boomerang. En comprenant que Peter était le photographe attitré du Tisseur, il embarque Peter pour un virée au Bar sans Nom ! Il le fait passer pour un vilain, le Menteur et veut le faire participer à un Trivial Pursuit Spider-Man !

D’abord réticent, n’ayant aucune confiance en Fred, Peter se laisse prendre au jeu, il est sûr de gagner vu qu’il est Spider-Man, et surtout cela peut lui permettre de gagner un beau paquet d’argent ! Bien entendu les choses vont dégénérer lorsque le Caïd, passablement agacer, va mettre un contrat sur Boomerang ! Une aventure qui va changer le regard de Peter sur Fred.

Dans la seconde intrigue, nous assistons au retour de la Guilde des Voleurs (celle de Gambit ? Ça ne me dit rien…) Une Guilde de l’ombre, très ancienne, et à laquelle chaque voleur doit verser une dîme prélevée sur son larcin. Sous l’impulsion d’une nouvelle cheffe, la Guilde va voler tous les super-héros du monde ! Le bouclier de Captain, les armures de Tony, le marteau de Thor, même les lances-toile de Spidey !

C’est l’alerte générale chez les super-héros ! Tous vont se réunir pour réfléchir, alors que Spidey va faire équipe avec la Chatte Noire pour récupérer tous les objets volés.

Deux intrigues sympathiques, qui n’ont rien de fantastiques, mais que j’ai beaucoup aimé. Elles permettent de continuer ce retour aux fondamentaux grâce à plein de petits détails. Tout en nous apportant beaucoup d’éléments importants. Que ce soit le secret, assez triste, de Fred, les retrouvailles, très touchantes, entre Peter et Felicia, ce nouveau méchant énigmatique, ou les confessions, surprenantes, de Mary-Jane dans ce surprenant groupe de parole.

Graphiquement, le gros de ce tome est à mettre au crédit de Humberto Ramos. Je ne suis toujours pas fan de l’artiste mexicain. Ses personnages ne sont vraiment pas beaux. De gros doigts, pas de chevilles, des visages rugueux. Même s’il s’améliore. Les scènes d’actions, et en costumes sont par contre toujours aussi explosives et énergiques.

Bref, un deuxième tome toujours pas incroyable, mais j’ai encore pris un grand plaisir à le lire. C’est une telle satisfaction de voir Spider-Man redevenir Spider-Man, de voir Peter, redevenir Peter. Beaucoup de moments plein d’émotion.