Arnaquer, c'est nocif pour le bonheur de la communauté

Vu qu'en ce moment, c'est un peu la période "Arrow" ( forcément, la saison 4 est sortie ), entraînant moults tripailles répandues par terre ( à n'en pas douter, celles des scénaristes et des acteurs ), on va parler d'un truc que peu, ou presque, ont lu ( les autres ayant bien fait de n'y pas s'intéresser ) : l'adaptation en comics de la saison. Tu le sens le truc de malade? Non? Et t'as raison.

Déja, une chose saute aux yeux : la seule existence de cette oeuvre ci est complètement justifiée par le fric, mais pas du tout justifiable avec des critères artistiques. Car faut bien le dire, ça ne vole pas bien haut. Ca plane juste, suffisament pour garder un semblant de moyenne notable. Et voyez-vous, je ne supporte pas quand quelque chose n'est fait que pour rapporter du flouse. Imaginez donc à quel point j'ai apprécié quand j'ai vu que... ce comics n'était qu'un bouche-trou.

C'est pas que l'on te prend pour un con au moment de l'acheter, non, c'est juste que t'as vraiment l'air d'un con. Prouvant par delà même l'inexpérience des scénaristes qui, par l'intermédiaire de ce recueuil, couvrent leur amateurisme ( alors que la série se débrouillait pas trop mal ) par des épisodes qui n'ont aucun lien entre eux, et qui ne servent qu'à boucher des zones d'ombre. Ouais, c'est un bouche-trou, rien que ça, et honnêtement, ce n'est pas grand chose d'autre.

Et c'est dommage, parce que le résultat aurait vraiment pu s'avérer bon : les dessins ne sont pas trop moches, l'encrage pas trop mauvais, et l'écriture est dans lefond convaincante. Seulement, à force de s'intéresser à des histoires courtes sans aucun rapport entre elles ( 12 pages, faut pas déconner, non plus ! ), l'on s'intéressera finalement à son portable, jusqu'à ne plus regarder le comics même, et le laisser tomber sur le lit, ennuyé car il est ennuyeux.

L'on retiendra également, et surtout, des graphismes décevants, bien que plutôt bons dans l'ensemble. Quand on cherche à dessiner une adaptation, la moindre des choses est que le truc ressemble un minimum à ce dont on s'inspire : les personnages ne ressembleront jamais aux acteurs, si ce n'est dans une ou deux cases par ci par là, une fois toutes les vingt pages. Mais j'avais pas payé pour ça. En résulte donc un fort sentiment bâclé, surtout de la part de Mike Grell, désormais capable du meilleur comme du pire.

Et à cet instant, je comprends le prix du truc. Forcément dérisoire pour ce qu'il contient, il en fallait un accrocheur pour parvenir à vendre le produit en question. Mais quand on voit ce qu'il contient, et vu que l'on a appris quelques trucs avec cette critique ( enfin, je l'espère ! ), force est de constater que non, le prix n'est pas dérisoire. Payer dix euros pour se faire chier, c'est pas la peine. Autant écouter "Gitano", ça ira plus vite.