Arte
7.4
Arte

Manga de Kei Ohkubo (2013)

La jeune Arte a la chance d’habiter la ville où son prénom va pouvoir briller plus que n’importe où ailleurs: elle est florentine, et vit dans la ville des arts pendant la renaissance italienne.
Que demander de plus?
Et bien le plus, elle l’a aussi puisqu’elle a la chance d’être née dans une famille nantie, et de pouvoir y apprendre ce que son nom lui dicte: les arts. En gros elle a des parents formidables.
Elle est particulièrement attirée par la peinture, moins par la perspective d’un mariage, et décide de tenter sa chance du côté le moins évident de la toile en voulant devenir peintre (et là sa mère est un peu moins formidable évidemment…).


Elle y croit la petite, même si pour ça il lui faut aller à l’encontre de toutes les convenances: être fortunée et s’abaisser à travailler, être femme et travailler, être femme et devenir peintre, être une jeune femme nubile et vivre dans un monde d’hommes (voir chez un homme! Horreur malheur). Bref elle cumule les inconvenances cette petite.


Arte est une vraie héroïne de manga, ce qui veut dire qu’elle est non seulement mignonne, mais aussi extrêmement courageuse et opiniâtre. Elle est aussi gauche pour comprendre les sentiments des autres et un peu naïve, mais c’est ce qui va aussi lui permettre de s’attirer certaines amitiés.
Une vraie héroïne-type, un peu plus adroite que la normale, mais pour le reste on dirait un copier-coller de ce qui se fait de mieux dans la manga-sphère.


L’intérêt ici vient surtout du cadre (approprié pour parler peinture non?): les décors sont magnifiques, on n’a aucun mal à s’imaginer à Florence, et on apprécie d’y retrouver quelques monuments bien connus.
Les costumes sont également très bien rendus, et on a envie de rester dans cette histoire même quand elle avance peu ou de manière totalement attendue.


Parce qu’évidemment Arte ne va pas être engagée par un vieil homme mais par un peintre bourru, assez jeune, mystérieux et consciencieux pour plaire à Mademoiselle. (et si jamais elle avait été embauchée par un viel homme, alors elle aurait été en compétition/camaraderie avec un jeune prodige).
N’empêche qu’elle se fait des amis, découvre la vie, et ça nous permet aussi de plonger dans la société de l’époque.


Peu importe alors que l’histoire suive un chemin balisé de découverte de soi à travers les épreuves, si elles se déroulent dans un cadre tellement agréable, Arte peut continuer à apprendre la vie tant qu’elle veut.
Mine de rien on n’a pas tous les jours des héroïnes à qui on créé un aussi beau contexte et dont on va suivre le parcours initiatique

iori
8
Écrit par

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le 14 déc. 2016

Critique lue 259 fois

iori

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