Un prologue de 58 pages

Ce tome 1 de SHI résume à peu près tout ce qui me frustre en bande-dessinée franco-belge actuellement. Mais ne commençons pas par là.

Écrit par Zidrou, dessiné par Homs, SHI est l'histoire d'une japonaise à Londres qui rencontre une aristocrate libérée et qui se font défoncer par une société conservatrice, revancharde et patriarcale.
En gros. Ça sera tout.

Il y a du contenu, de beaux dessins et des pistes de personnages et d'intrigues intéressantes avec un sous-texte très fort sur le patriarchat. L'utilisation d'un morceau de culture japonaise dans l'époque victorienne apporte un côté frais à quelque chose qui pourrait être un peu plus convenu. Et au moment où les choses aurait dû commencer, elles s'arrêtent, tout simplement, rebouclant sur une intrigue plus récente pour nous dire « Notre histoire sera donc ce qui est marqué sur notre 4ème de couverture, achetez le tome 2 ».

Je comprends le procédé, mais est-ce si difficile de créer une intrigue cohérente au auto-conclusive sur 60 pages ? Je n'ai pas vraiment ressenti de plaisir, mais surtout de la frustration. D'un côté je vous conseillerais d'attendre le tome 2, parce que la suite peut être intéressante, voir même jouissive (il y a des personnages que je veux voir souffrir bien méchamment parce que ce sont des pourritures absolues), mais si personnes n'achète le tome 1 il n'y aura peut-être jamais de tome 2.