La nuit est sombre avant qu'apparaisse l'aube

Autant vous le dire en introduction, le Punisher est clairement l'un des personnages Marvel que je préfère. J'aime sa personnalité torturée, son univers dark et sombre, ses principes couillus et dépaysants. Non parce qu'entre trois Captain America et sept Spider-man, c'est qu'ils commencent sérieusement à nous faire chier avec leurs principes, les héros Marvel.

Castle n'est clairement pas de ceux là. S'illustrant, en ce moment, dans les pages de Marvel Saga, il amène au magazine une touche de violence et de réalisme dans un univers haut en couleurs, loin des meurtres commis par le célèbre vigilante. Le soucis, c'est que tous les numéros ne peuvent être bons. Il en va donc ainsi de celui ci.

Le niveau est clairement en déça des numéros habituels concernant le personnage. Non pas au niveau des dessins, tant le travail de Mitch Gerads reste honorable. Le soucis vient donc de l'écriture de l'oeuvre, plus particulièrement d'un problème de rythme. Non seulement le tout manque d'intensité, mais l'intérêt que l'on y porte diminue au moment même où l'ennui commence à s'installer.

L'aspect cinématographique des précédents tomes, avec quelques planches rappelant furieusement l'univers vidéoludique, n'est guère présent, pour ne pas dire complètement abandonné. De plus, se concentrer presque uniquement sur les Howling Commandos était sûrement la chose la plus casse gueule à mettre en oeuvre; dès l'introduction, l'oeuvre manque de puissance, d'impact sur le lecteur. Merde, on n'en a plus rien à faire de ce qui se déroule sous nos yeux ! Là, ça commence à devenir grave.

En effet, il manque une certaine tension, encore plus annihilée par les incohérences et le manque de logique de certaines actions. A noter, également, un cliffhanger laissant une impression d'inachevé dans l'esprit, de bâclé; en somme, le tome se termine comme il aurait dû commencer. Dommage, un raté que ces premières lueurs de l'aube, des lueurs qui ne semblent point briller de mille feux.