Black Butler
6.2
Black Butler

Manga de Yana Toboso (2006)

Si je devais accoler un manga au mot "surestimé", j'aurais bien quelques titres en tête...Mais si je devais accoler un manga à l'expression "Complètement et incompréhensiblement surestimé", ce serait Black Butler.

Ceci dit, ce n'est pas si incompréhensible, Yana Toboso s'est contentée de prendre des éléments de recettes qui fonctionnent : ère victorienne, yaoi(mais pas trop), affaires sordides (mais pas trop), jeune noblillon bishônen (et trop), démon manipulateur (mais pas trop).

On a vu des mayonnaises bien prendre avec des éléments classiques, ceci dit...Sauf que celle-ci est clairement allégée : le dessin est quelconque, pour ne pas dire mensonger (les illustrations couleur sont très belles, le manga lui-même est très basique), les scénario ultra prévisibles et sentent le réchauffé, les seconds rôles sont inutiles et crispants - crispants, surtout mais très présents, pour combler la vacuité du titre et supposés occuper le poste "humour". Et le fait d'entrée de jeu de pouvoir poster des personnages dans des cases est plutôt révélateur, selon moi.

Et j'en arrive au "couple" central, Ciel et Sebastian.

Pour rester dans l'analogie culinaire, ces personnages sont la "sucrette", l'aspartame du couple yaoi, un duo de lieux communs : le uke-dédaigneux-effeminé-gotheux et le seme-manipulateur-doucereux. Et ça s'arrête là. Aucune substance, aucun réel développement de leur relation. Sebastian, supposé être un démon, ne fait rien de plus que suivre son maître partout et distribuer des sourires faussement menaçants, jamais accompagnés d'effets. Ciel, sous des allures de héros au passé torturé ne dépasse jamais le stade de l'insupportable merdeux capricieux.

Et c'est précisément la raison de ce succès : l'emballage est vendeur, l'intérieur est vide, parfait pour les gamines et fanficeuses qui peuvent voir ce qu'elles veulent au travers de ces personnages en carton-pâte, pas suffisamment trash pour repousser ce public lambda. Tout est allégé dans ce manga, rien n'est assumé, poussé au bout : du yaoi pour midinette, du gore pour midinette. Chiant et sans goût. Préférez "Comte Cain" de Kaori Yuki, dont Black Butler est une pâle copie, calibrée pour le marché du manga au kilomètre. En souhaitant qu'il soit rapidement remplacé par une autre série médiocre du même acabit, histoire de changer d'air.
SubaruKondo
1
Écrit par

Créée

le 30 avr. 2013

Modifiée

le 29 août 2013

Critique lue 2.9K fois

8 j'aime

9 commentaires

SubaruKondo

Écrit par

Critique lue 2.9K fois

8
9

D'autres avis sur Black Butler

Black Butler
SubaruKondo
1

Critique de Black Butler par SubaruKondo

Si je devais accoler un manga au mot "surestimé", j'aurais bien quelques titres en tête...Mais si je devais accoler un manga à l'expression "Complètement et incompréhensiblement surestimé", ce serait...

le 30 avr. 2013

8 j'aime

9

Black Butler
Josselin-B
4

Belle et Sebastian

Pour accrocher le lectorat assez tôt, le premier chapitre est crucial. Dans un manga comme pour toute autre chose, la première impression se doit d'être la bonne. Oui, s'il y a une chance à ne pas...

le 10 mars 2020

5 j'aime

2

Black Butler
No-Life-Queen
9

Je suis un diable... de majordome

Baroque, gothique et terriblement vicieux, Black Butler est un manga d'une rare intelligence dans son propos comme dans sa forme. Et en bonne amatrice de tout ce qui touche aux démons et aux...

le 9 mars 2017

5 j'aime

Du même critique

Batman & Harley Quinn
SubaruKondo
3

Tu vieillis, Bruce...

Vous, je ne sais pas, mais moi, l'Harley Quinn originale, celle de la série des années 90, me manquait beaucoup : transformée au fil des comics, jeux vidéos, anime et film en pute nymphomane pour...

le 17 août 2017

16 j'aime

Yuri!!! on Ice
SubaruKondo
7

Rouler des patins

Le Japon et les séries sportives, c'est une relation longue durée : après nous avoir offert des anime inoubliables sur le volley, le tennis, le foot, la natation, le tennis, la GRS,le karaté, le...

le 23 déc. 2016

15 j'aime