S'étendant sur cinq numéros d'Action Comics, l'arc Brainiac ne reste que le commençant de toute une longue storyline avec en sujet principale la nouvelle Krypton. Aux manettes, on retrouve Geoff Johns à l'écriture et Gary Frank aux dessins, le duo proposant un peu plus tard Secret Origin, énième version des origines de l'homme d'acier. On retrouve du coup la même patte graphique. Des très beaux dessins faisant la part belle aux panoramas spatiaux, historie d'aliens oblige, et proposant de stupéfiantes planches grands formats avec ce vaisseau survolant des villes condamnées à disparaitre. C'est non sans un plaisir certain j'ai retrouvé le chara-design de Clark Kent fortement inspiré par Christopher Reeves dans le rôle qui la fait connaitre. Beau, ça l'est assurément, et c'est d'autant plus agréable pour la lecture.
Coté scénario, c’est l'occasion d'en apprendre un peu plus sur le passé de Krypton, de voir que la fin du monde a failli avoir lieu avant l'heure et la petite Kara Zor-El va se retrouver confronter à l'un de ses pires cauchemars de sa jeunesse kryptonienne. Brainiac est ici présenté en une sorte de collectionneur ayant une faim de connaissance et ses robots offrent quelques cases d'une violence crue. Si l’affrontement attendu a bien lieu, c'est avant tout l’enchainement d'évènements majeurs qui reste la grosse attraction de cet arc. Le dernier numéro ouvre la voie à des changements drastiques, beaucoup de questions se posent naturellement (et seront probablement au centre de la suite) et les personnages principaux se voient bousculer suffisamment fort pour ne pas en ressortir changés. Libération personnelle pour l'un, possible début d'une période sombre pour l'autre, gros teasing pour le lecteur.
Avec tout ça, j'en oublierais presque les passages au Daily Planet non sans un humour bienvenu et mettant en avant le retour de Cat Grant et Steve Lombard, deux protagonistes aussi détestables que sujet à des bonnes blagues. Le passage où Supergirl fait une remarque sur les implants mammaires de la cougar reste un grand cru. Je plaide coupable, j'ai ri comme un neuneu.
La suite !