Je viens de finir "Cinérama" et ça m'a rappelé à quel point le travail de Dupuis et Berberian, même lorsqu'il s'agit de choses simples arrive toujours à s'éloigner de la norme ou à s'aventurer dans le bizarre.
L'idée de base de Cinérama est de parler des nanars et des mauvais films en bd. Un auteur normal en aurait parlé de façon bien cadrée : On raconte le synopsis ou bien en intro ou en conclusion, on raconte la façon dont on l'a vue. Lui mélange les deux comme si le déroulement des films étaient altéré par l'intrusion du spectateur ou par ses souvenirs d'enfance (les protagonistes s'apercevant qu'il est là ou lui-même rentrant dans un épisode de "Dallas" parce qu'il cherche sa mère qui est littéralement "happée" par la série) ou bien il s'invite lui même pour comparer un film niais au septennat de François Mitterrand. Bref, il ne fait jamais les trucs dans les normes et c'est ce qui rend ce "Cinérama" assez marrant à lire. Même si c'est trop cours.
Ceci dit, c'est assez marrant de relire du Berberian (sans Dupuis) chez Fluide là où à une époque ils avaient tournés le dos à l'univers "grosse déconnade" du truc... C'est quand même marrant aussi que sur les deux autres critiques qui sont sur ce site on traite presque Berberian de faire des bds pour les "bobo parisien" alors que celui-ci parle essentiellement de vieux film turques ou iraniens.