Les Culottées I paru en 2016, est le premier tome de la série du même nom. Pénélope Bagieu y dépeint le portrait de 15 femmes fortes chacunes à leurs manières venant d’horizons et d’époques, vivant des situations différentes. Les portraits ont d’abord été publiés sur le blog LeMonde.fr puis publiés par Gallimard en deux tomes. Pénélope Bagieu nous a habitués à de beaux romans graphiques avec des héroïnes fortes. Que ce soit de la fiction, Cadavre exquis, la page blanche, sa série Joséphine, inspiré de personnes existantes tel que California Dreamin’ sur The Mama’s and the Papa’s, ou inspiré de sa propre vie, ma vie est tout à fait fascinante, ses héroïnes sont toujours hautes en couleurs. Elle reste donc dans sa ligne habituelle avec les Culottées.


Chaque portait décrit la vie d’une femme en quelques pages. Ces histoires sont tantôt tristes, tantôt drôles, et parfois frustrantes de par le sexisme auquel ces femmes sont confrontées, ces femmes sont avant tout inspirantes. Les sœurs Mariposas ont combattu pour leur liberté, en République Dominicaine face au dictateur Trujillo. Agnodice fut la première femme médecin-gynécologue dans une Grèce antique pas très réceptive aux femmes dans des positions de pouvoir. Joséphine Baker était danseuse et résistante durant la Seconde Guerre mondiale durant laquelle elle a eu un rôle important, Lozen était guerrière apache du XIXe siècle et combattante féroce pour défendre sa tribu, Margaret Hamilton est actrice légendaire de la sorcière du magicien d’Oz, Tove Jansson est la créatrice des Moomins… et bien d’autres. Toutes ces femmes sont des héroïnes, elles sont courageuses, inspirantes, émouvantes et surtout elles ont su défier la société et ses diktats pour faire ce qu’elle voulait et changer la face du monde. Un tome 2 est également sorti en 2017 avec d’autres portraits de femmes telles que Katia Krafft, volcanologue ou encore Nellie Bly journaliste de reportage…


Le trait de Pénélope Bagieu est toujours aussi juste ainsi que drôle et touchant. Les couleurs sont magnifiques, les doubles pages entre les portraits sont à couper le souffle. La couverture est d’une qualité incroyable. En somme, c’est un magnifique objet en plus d’être des histoires bouleversantes. Cette bande dessinée est importante, instructive et amène une réflexion sur la place de la femme dans le monde. Tous les jours les femmes sont invisibilisées dans leurs exploits, c’est pourquoi il est important de parler de ces femmes. Les différents portraits nous confrontent à une réalité d’une société sexiste toujours d’actualité. Cette bande dessinée est donc d’utilité publique. Tout le monde devrait la lire.

JosephineDnt
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le 15 avr. 2019

Critique lue 169 fois

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