Tom Taylor excelle avec ce genre de titres

Dceased, ou le Walking Dead de Tom Taylor dans l’univers DC, fut une très agréable lecture. J’avais particulièrement aimé le traitement impitoyable réservé à nos héros dans cette réalité. Tout comme l’idée de proposer un virus passant par internet pour transformer les gens en zombies cannibales ! En fusionnant l’équation d’Anti-Vie et l’ADN du Pisteur Noir, Darkseid a conçu un virus qui a contaminé plus de six cent millions de personnes en quelques instants. C’est une menace totalement inédite pour nos héros. Ils sont complètement dépassés, et tombent les uns après les autres. Batman, Superman, Wonder Woman, toute la Trinité y passe. Devant le chaos ambiant, face à l’irrémédiabilité des événements, une petite poignée de survivants décident de quitter la planète à bord de vaisseaux, ne laissant que très peu de lieux « sanctuaires » sur Terre, comme la jungle de Gotham et Themiscyra.


Un virus issu de l’équation d’Anti-Vie, l’arme fatale de Darkseid, a contaminé l’humanité, la plongeant dans une folie cannibale. Les héros se retrouvent décontenancés et peinent à se réunir pour contrer cette épidémie. De leur côté, les super-criminels sont également dépassés et le jeu de la survie du plus fort commence au sein de cette communauté où tous les coups sont permis !
Dceased – Unkillables présente en intégralité la nouvelle mini-série qui fait suite aux événements parus dans Dceased. Toujours écrit par le scénariste Tom Taylor (Injustice : Gods Among Us) et cette fois-ci dessiné par Karl Mostert (New Year’s Evil), ce récit se penche sur le versant criminel de l’Univers DC et dont les éléments les plus dangereux vont devoir se battre pour leur survie.
(Contient les épisode #1 à 3)


Je vais commencer par les dessins. Je ne connaissais absolument pas Karl Mostert avant de me lancer. Et je me retrouve avec un sentiment assez partagé. Autant il va y avoir des cases que j’adore, avec des personnages au top, une action fluide et merveilleusement bien rendue. Et inversement, sur d’autres pages, je trouve que c’est trop exagéré par moment, que cela fait trop « informatique », qu’on a une sensation de statisme.


C’est assez déconcertant comme sensation. Au final, je reste sur un sentiment mitigé, les mauvais ressentis dominant les bons. Ce n’est pas moche, loin de là, mais il n’y a quelque chose qui ne fonctionne pas avec moi, malgré les qualités du travail de Karl Mostert.


Intéressons-nous maintenant à l’histoire. Dans l’histoire principale, Tom Taylor centrait son histoire sur la façon dont les héros tentaient, sans la moindre chance de réussite, de se battre contre ce virus mortel et les hordes de zombies cannibales qui en découlaient. Mais l’univers DC n’est pas seulement composé de héros, il y a également les vilains. Avec Dceased Unkillables, Tom Taylor s’intéresse à leur point de vue.


Pour les vilains aussi, la découverte de ce virus a été un choc. S’ils ont, bien entendu, moins de scrupules à tuer ces zombies cherchant à les dévorer, ils comprennent également que la situation est irrémédiable. Un retour à la normale semble définitivement impossible.


Sous l’égide de Vandal Savage, quelques un décident de se cacher, loin des zombies, du virus et d’internet.On retrouve Solomon Grundy, Creeper, Cheetah, Captain Cold, Lady Shiva, Bane, Deadshot et le Maître des Miroirs. Ils sont vite rejoints par Deathstroke, et sa fille Ravager.


Se cacher dans un tel endroit est une bonne idée en soit. Isolés sur un gros caillou en plein milieu de l’océan, cela stoppe de nombreux problèmes. Mais il reste les super-héros contaminés, comme Wonder Woman ! Les vilains sont obligés de fuir, et avec le Maître des Miroirs c’est assez facile. Ils se retrouvent alors dans une école « fortifiée » où Jason Todd, Batgirl et Gordon tentent de protéger quelques enfants abandonnés et livrés à eux-mêmes.


Après des débuts compliqués, un vilain reste un vilain, un héros reste un héros, contre toute attente, tout ce petit monde se serre les coudes pour survivre. Il est décidé que cette école sera le bastion de la « résistance » et les vilains deviennent des enseignants bien particuliers pour ces enfants et décident de leur apprendre tout ce qu’ils savent pour tenter de survivre dans ce monde implacable.


Bien entendu, on s’en doute aisément, les choses ne vont pas se passer comme ils l’espéraient, la première attaque de zombies et l’école est bonne à être oubliée, et les premières pertes sont à dépleurer. Tout ce surprenant petit groupe doit fuir, et la seule chance de salut est la jungle de Gotham, territoire protégé de Poison Ivy. Mais la fuite sera longue et les morts nombreux. Une fuite qui va nous révéler qu’une situation de crise peut transformer un homme !


J’aime beaucoup l’approche de Tom Taylor sur ces personnages. Cela fonctionne, le travail sur ces personnages est crédible et réaliste. Ils en deviennent presque touchants. C’est, dingue, mais à l’image de ces gosses on s’attache à ces vilains, et c’est un déchirement de les voir tomber. Même s’il n’y a aucune surprise là-dedans.


Bref, ce Dceased Unkillables est aussi plaisant à lire que la mini-série de base. Tom Taylor maîtrise son sujet. En même temps, il n’est plus à prouver qu’il excelle sur les intrigues hors continuité et à part centrées sur nos personnages favoris. Je ne serais, d’ailleurs, pas contre d’autres mini-série en lien avec Dceased.

Romain_Bouvet
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le 3 sept. 2021

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Romain Bouvet

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