Aube lunaire s'esquisse, que dans un tribunal,
Le procès que se dresse au roi sera fatal,
L'avocat est un mime dont le silence est d'or,
Son absence de rimes conduit le prince au port,
Où, remède souverain, pour s'en débarrasser,
Vers le brûlant soleil, il est ostracisé.
L'amour jamais repu assaille encore les cœurs,
Et pour notre renard se profile malheur,
Son ami le prévient de sa triste infortune,
Mais il ne peut le croire, son âme est à la lune,
Aussi quand il comprend que c'est le maître d'armes,
L'amour de Séléné, alors il fond en larmes,
Au bord du précipice le voici prêt à choir,
Lors qu’appelé d'une pierre, il court vers la gloire,
Sauver tous ses amis, saisis par Mendoza,
De carmin baigne la scène, la mort est bientôt là.
Fonçant à l'abordage, sans peur du trépas,
Pirates à ses côtés, Maupertuis ose et rit,
Tirant de ses tirades panache et lazzis,
Il va du capitaine bientôt sonner le glas.
Le galion est chargé d'or et de pierreries,
La terre est en approche, ont vaincu les gentils,
La loi de gravité a tôt fait de faire choir,
Tout ce bel équipage dépourvu de nageoires,
C'est sans le sou encore, mais l'honneur fier et haut,
Que tous ces naufragés sont recueillis bientôt.
La fête bat son plein, riche de reconnaissances,
Mais de séparation bientôt il est question,
Le trio animal doit mener une mission,
Farandole à Venise crée une nouvelle ambiance,
Ouvre des perspectives de suites, quelle chance !
Le lecteur va devoir suivre alors la cadence.
Alors que l'on croyait la série terminée,
On se demande alors quelle suite vont lui donner,
Ces deux auteurs brillants et ô combien lettrés,
Qui n'ont jamais cessé de nous faire vibrer.
Des paysages exquis, des mots qui s'entremêlent,
Des couleurs lumineuses, on en voit à la pelle,
Dans ce dixième album où vogue la galère,
On refait le chemin de la Lune à la Terre.