Deadpool devient un "héros" Marvel très populaire. Mais pour le découvrir, il est souvent conseillé de commencer par la gamme "Classic", retraçant ses premières histoires rien qu'à lui. Au moment où j'écris la critique, Deadpool Volume 7 est sorti. Je pense que c'est assez avancé pour se faire une idée.

Pour ceux du fond qui ne suivent pas, Deadpool, alias Wade Wilson, est un mercenaire un peu fou. Ancien soldat, il s'est fait diagnostiqué un cancer en phase terminale, et fut alors approché par des agents du programme X pour servir de cobaye au Canada. Il n'en sortit pas indemne, au contraire: Wade y gagna un pouvoir de régénération très efficace, mais combiné avec son cancer, cela le défigura. D'où son costume intégral, son humour désabusé et sa désinvolture dans les combats. Ses vrais "super pouvoirs" sont sa "comic awareness" (il brise le 4ème mur, parfois), et une capacité à parler très vite, et beaucoup.

Résumé fait.
Alors Deadpool Classic oscille entre les story arcs "ambitieux" (à l'échelle de Deadpool hein, cela reste modeste, pour ne pas chambouler l'univers des autres séries Marvel), genre son recrutement par LL&L, son histoire d'amour avec Syren, sa rivalité/haine avec T-Ray, et les histoires indépendantes, faites pour le délire, ou juste faire apparaitre une figure connue.

Autant dire que je préfère largement les histoires "personnelles" du personnage au reste. Deadpool sait se montrer touchant parfois, dans sa volonté de bien faire, de devenir un héros, d'être aimé, malgré le fait que sa désinvolture/"folie" chronique le fait rater en permanence toute tentative d'atteindre le bonheur. L'histoire du nom "Wade Wilson" racontée par T-Ray est d'ailleurs un bon exemple pour montrer l'horreur du personnage aussi.

Quant aux one-shots, tie-ins et autre remplissage... disons que ça va du moyen au mauvais. Et malheureusement, ils occupent la majorité des pages de ces Deadpool Classic. En gros, les bonnes histoires sont dans les 3 ou 4 premiers tomes, et le reste n'a plus l'ambition de raconter quelque chose. Ils se contentent de mettre Deadpool face à quelques personnages connus (les Avengers du moment, des clones de Britney Spears...) juste pour faire quelques blagues. C'est poussif.

Sans compter que les scénaristes se succèdent, les dessinateurs aussi... Alors je sais qu'il est rare, pour un comic, de garder la même équipe créatrice tout du long. Mais là, ça ajoute à l'effet hétérogène de l'ensemble.

Bref, si vous voulez découvrir Deadpool, en effet, les Classic sont sympas pour débuter, mais c'est pas la peine de se faire l'intégrale. Et puis je préfère l'humour des séries suivantes, plus acide (et Deadpool acquiert son pouvoir des 2 voix internes bien plus tard d'ailleurs)
Majuj
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le 21 déc. 2012

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