Avantages : une idée originale
Inconvénients. : une vision américano-américaine
L’économie ne m’a jamais enchanté. J’ai longtemps été réfractaire à la matière, n’y voyant pas d’intérêt, moi qui était de formation essentiellement scientifique et me raillait de ces enseignants qui, par moultes démonstrations, tentaient de la faire, à mes yeux vains, passer pour une science.
Cependant, la vie vous rattrape parfois. D’abord lorsque j’intégrai une organisation altermondialiste où je me replongeais plus sérieusement dans la matière. Ensuite lorsque dans ma vie professionnelle, je dus approfondir ces connaissances. D’ici quelques mois, je dois passer un master 1 qui comporte une dose importante d’économie appliquée à la finance.
Plutôt que de m’abrutir – ce que je ferai de toute façon – j’ai découvert un moyen plus ludique de réviser. Economix est en effet une petite histoire de l’économie en bande-dessinée. J’y trouve autant de qualités que de défauts, mais c’est un bon compromis pour entrer en économie.
Du côté positif, la contextualisation historique permet de remettre les théories dans leur époque. Ainsi l’ouvrage peut remettre en cause la vision stricte de ces approches qui ont été déviées de leur pensée d’origine par nos économistes modernes, libéraux et brutaux. L’humour aide parfois à faire passer les idées et la réflexion est encouragée dans ce document.
Du côté négatif, c’est une vision étasuno-étasunienne qui est mise en avant. Les auteurs sont certes étasuniens, mais ils auraient pu prendre un peu plus de distance par rapport à l’histoire contemporaine. A leur corps défendant, il faut reconnaitre que l’ouvrage n’était destiné qu’à leur marché intérieur et que, devant son succès, les éditions Les Arènes n’ont pas hésité à le traduire – brillamment - et faire paraitre en France. Deuxième critique, et même si je suis de la mouvance altermondialiste, c’est une critique altermondialiste qui est faite à la politique actuelle et à l’économie. Un peu plus de neutralité n’empêche pas de relever les limites des systèmes.
Cet ouvrage se complète d’un glossaire qui explicite la plupart des termes employés. De même, une bibliothèque et une vidéothèque sont recommandées, même si les auteurs sont souvent partiels et partiaux. Une bonne initiation à l’économie qu’on aurait aimé être plus objective et moins militantes.