Superbe héritage

Plus je me plonge dans l’univers de Daredevil, plus je tombe amoureux ! Plus je lis des histoires sur ce héros, plus j’ai envie d’en découvrir davantage, plus j’ai envie de me plonger dans son passé afin de m’imprégner de toutes les histoires à côté des quelles j’ai pu passer en mettant ce héros de côté.
Après un premier tome, prenant la moitié des épisodes de cette maxi-série d’exception, je me suis jeté avec impatience sur le deuxième volume d’End of Days ! Une telle qualité dans l’écrit et dans l’artistique ce n’est pas tous les jours, et quand en plus l’histoire est aussi immersive, c’est bingo !

Le voile se lève enfin sur les derniers mystères entourant la mort de Daredevil au cours d’un combat contre Bullseye. Que signifie « Mapone », le dernier mot prononcé par Matt Murdock avant de rendre l’âme ? La réponse en choquera plus d’un…
Ce volume rassemble la seconde partie de la maxi-série Daredevil : End of Days, scénarisée par Brian M. Bendis et David Mack, et illustrée par Klaus Janson, Bill Sienkiewicz, Alex Maleev et David Mack.

Le pauvre Ben Urich a bien du mal à retracer la vie de Daredevil depuis qu’il a décidé de se retirer du monde, depuis son assassinat du Caïd en pleine rue de New York. Difficile car tout le monde lui ferme la porte au nez ! Il fait néanmoins de sacrées découvertes, comme le nombre d’enfant qu’il laisse derrière lui. Même si cela ne nous est que suggéré, difficile de ne pas remarquer la touffe rousse de l’enfant d’Elektra ou des deux rejetons de Mary Typhoïde. Des ex muettes, des ennemis qui se font dessouder quand ils lui parlent et un Punisher absolument barge !
Et que dire, du « Daredevil » tapit dans l’ombre qui épit le moindre des mouvements du journaliste ? Une ombre ? Un fantôme ? Le vrai Matt Murdock ? Plus nous avançons dans l’histoire de Bendis et Mack, et plus les secrets se font lourds et oppressants. Plus on se pose des questions, plus on veut que Ben Urich avance, plus on veut qu’il découvre ce que Mapone veut dire. Le comble pour Ben étant que Jameson va lui retirer son papier au moment où l’envie de le faire sera là ! Heureusement, ce papier verra finalement le jour, d’une drôle de façon.

Si le premier volume se centrait sur la mort de Daredevil au début de l’ouvrage, ponctuée par celle de Bullseye à la fin, ce second volume nous apprend où Daredevil avait disparu, ce qu’il faisait, et surtout avec qui il était ! Daredevil a toujours su qu’il est allé trop loin avec le Caïd, qu’il n’aurait jamais du franchir la ligne. Il savait aussi, qu’en étant à l’écart du monde si longtemps, il ne ferait pas long feu. Aussi a-t-il décidé de transmettre le flambeau. Tout en lui expliquant que sa formation ne sera complète et achevée que lorsqu’il aura découvert « son » Stick !
Les pages défilent et nous découvrons avec surprise ce nouveau Daredevil, nous le découvrons vivre la même tragédie sentimentale que son mentor, et malgré les encouragements malsains du Punisher, il va trouver la force de choisir la bonne voix. Et nous découvrirons alors ce que veut dire Mapone, et surtout qu’il s’agit tout simplement d’un ultime message d’un maître à son disciple ! Message qui prendre tout son sens lorsque ce jeune Daredevil rencontrera ...

Au dessin, c’est toujours du grand art ! Klaus Janson nous délivrant des dessins aux traits puissants et violents, renforcés par l’encrage de Bill Sienkiewicz. Les personnages sont agressifs, agressants et agressés par une telle dureté dans les dessins. L’action transpire, les émotions nous immergent. Le travail de Janson et Sienkiewicz rajoutent à l’aspect tragique du scénario de Bendis et Mack.

Bref, cette saga End of Days nous offre une fin bouleversante avec un mot qui nous obnubile jusqu’aux dernières pages. Bendis et Mack nous tiennent en haleine de bout en bout. Ce dernier mot, faisant office de testament se révèlera surprenant ! Un récit à la narration forte, au dessin puissant et à l’intérêt absolue. Une merveille d’écriture, une merveille de dessin, une merveille à lire !