Paradis perdu ou renouveau pour GTO ?

Après Young GTO, GTO et GTO Shonan 14 Days, Tôru Fujisawa est de retour avec son personnage fétiche... qui est peut-être une malédiction. Les autres séries de l'auteur ne semblent pas avoir rencontré le succès du Great Teacher aussi on en revient une nouvelle fois à cet éternel "puceau" qui rêve de jeune fille... Une telle situation interroge : est-ce l'auteur qui ne parvient pas à se réinventer et à sortir du cadre posé par GTO ? Le fait qu'il soit trop identifié à cette saga et donc toujours poussé à y revenir ? Ces questions se dissipent toutefois au fur et à mesure que l'on parcourt les pages de ce premier tome et que s'installe dans notre tête quelques OST de l'animé GTO...

On commence avec un Onizuka en prison qui raconte à un camarade rencontré là ce qui lui est arrivé. Retour en arrière donc, le temps de faire la lumière sur ce qui s'est passé... avant de voir Onizuka sortir (évasion ?) et retrouver son rôle de professeur peut-être.

Pour cette nouvelle aventure, le cadre de Onizuka se modifie :

• son rêve maintenant c'est de sortir avec une jeune fille de 17 ans ;


• il est professeur principal adjoint au lycée et non plus au collège (ce qui n'empêche pas Uchiyamada de le suivre...) ;


• nouveaux collègues du coup donc la prof' principale de sa classe qui, bien sûr, ne le laisse pas indifférent ;


• nouveaux élèves qui sont des "stars" : idols, chanteurs plus ou moins confirmés forment la classe de 1ère dont il doit s'occuper.

On s'en doute, tout ne marche pas comme sur des roulettes dans cette classe et la discrimination entre les élèves (en fonction de leur statut notamment), les traitements de faveur, le fait que ceux qui cherchent à percer soient aux petits soins vis-à-vis des stars (faire leurs devoirs...) irrite rapidement le Great Teacher pour qui il n'y a que des élèves dans une classe, l'égalité doit être la règle. On est donc rassurés : les idéaux de Onizuka ne se sont pas envolés. Il en va de même de se manière de régler les problèmes qui se posent : "grenades de pets", crapauds, pièges divers, rumeurs... notre décoloré préféré a toujours de l'imagination à revendre ce qui fait que, déjà, certains commencent à se dire qu'il pourrait être un bon prof' quand d'autres, bien sûr, veulent se venger... on connaît la chanson.

En somme ce premier tome de GTO Paradise Lost aménage l'univers de GTO pour proposer un nouvel environnement où la mécanique du Great Teacher pourra à nouveau se déployer : changer le comportement des élèves, régler des problèmes, s'en créer, courir après les jeunes filles sans jamais les attraper... le refrain est connu aussi on est moins surpris que lorsque l'on rentre pour la première fois dans cet univers mais ce retour d'Onizuka n'est pas désagréable, en dépit de quelques coquilles présentes dans certaines bulles. L'impression demeure largement positive et on pense déjà aux prochains coups d'Onizuka et aux mésaventures qui l'ont conduit en prison...