Ou comment peindre du rouge avec de l'encre noire
Tout développeur logiciel invétéré le sait, à force d'utiliser un éditeur de texte inapproprié au développement, on fini par voir le texte − qui est pourtant en noir sur blanc − se déformer et se coloriser. On voit certains mots en gras, certains en bleus ou en rouge ... nos yeux se chargent d'eux-même de la coloration syntaxique.
Et bien dans Blast, c'est pareil ! Nul besoin de couleur pour peindre le sang de rouge ; nul besoin de couleur pour représenter toute la gamme de teintes, variant de l'ocre des terres cuivrées aux noirs profonds de l'humus riche et gras des forêts tempérées ; nul besoin de couleur pour venir pigmenter et ombrager le visage expressif d'un quelconque héros, offrant à nos yeux imaginatifs tout un spectre de nuances blanc-chair aux roses des pommettes ; nul besoin de couleur pour représenter la profondeur et la fraîcheur d'une rivière de forêt vue depuis une clairière filtrant les rayons du Soleil ; nul besoin de couleur encore pour draper d'un manteau arc-en-ciel tout un univers représenté à l'encre noire, tantôt lugubre et sombre, tantôt lumineux et épuré, tantôt frais et forestier.
Mais blast, c'est bien plus qu'un simple tour de passe-passe colori-technique, c'est un récit quelque peu ordinaire, conté par un être tout autant original et unique. C'est l'histoire de celui qui eu l'habitude d'être un homme et qui s'est libéré des chaînes de sa condition ; s'exilant dans la nature et observant son monde à travers une myriade de bouteilles d'alcool ; voyant des choses qu'il fut le seul à voir et ressentant des choses qu'il fut le seul à expérimenter : le blast !
Mais peut-être comprendrez-vous ce qu'il explique, et peut-être même aurez-vous le souvenir d'avoir éprouvé les mêmes sensations, une fois dans votre vie, sans vraiment l'interpréter.