Happy!
7.1
Happy!

Manga de Naoki Urasawa (1994)

Heureux ! [Critique volume par volume]

Volume 1 :


Bon, j'avoue que je me suis senti un peu honteux à plusieurs reprises pendant la lecture de ce premier volume de "Happy !", un mélodrame largement "cheesy" où une adolescente décide de devenir championne de tennis pour éviter d'avoir à se prostituer (si, si !). Mais on est fan éperdu d'Urasawa ou on ne l'est pas, non ? Alors, j'ai serré les dents, je me suis accroché, j'ai rigolé grassement devant les blagues scatologiques des sales gosses qui escortent l'héroïne ou des deux yakuzas qui la harcèlent, j'ai tremblé devant la méchanceté de la sorcière capitaliste de qui dépend l'avenir du tennis japonais, je me suis ému devant la naïveté des premières émotions amoureuses des adolescents dont l'intrigue de "Happy !" entremêle les destins envers et contre toute logique... Au final, j'ai refermé ce premier volume de "Happy !" relativement séduit, parce que, au final, quel que soit le niveau du matériel scénaristique de base (et Urasawa est 100% responsable de cette histoire à dormir debout, je le sais...), le génie du meilleur mangaka vivant est éblouissant : une narration cinématographique à l'efficacité impeccable, une inventivité jamais mise en défaut dans l'illustration de la moindre scène, intimiste ou spectaculaire, un rythme irrésistible, etc. Parcourez seulement les quelques pages géniales qui décrivent le premier match de tennis de notre héroïne : c'est fort, c'est vivant, c'est stupéfiant d'énergie... C'est Urasawa !


Volume 2 :


La lecture - enchanteresse, excitante, hilarante - du deuxième volume de "Happy !", le mélo ultra-chargé, ultra-stéréotypé de Urasawa fait naître un vrai doute en nous : et si le vrai, le "pur" talent de Urasawa n'était pas tant dans sa capacité à construire des récits conceptuels complexes, à jouer avec tant de niveaux de narration que son lecteur en est étourdi, etc. ? Car ici, dans cette histoire bête comme choux, fleur bleue au possible - mais indéniablement perverse, on ne peut pas l'ignorer - qui réserve à une héroïne "parfaite" les pires humiliations (en attendant d'improbables sévices, mmmmh), Urasawa est tout simplement impérial, intouchable : chaque page est un bonheur de lisibilité, chaque rebondissement (hihi) de l'histoire est un trésor de suspense et de surprise, chaque dessin est une merveille d'expression et de tension interne. Premier et second degrés confondus dans un plaisir aussi fin que fondamentalement régressif, avec son scénario en forme de mélange incroyable d'humour crétin, de sensualité coupable et de méchanceté réjouissante, "Happy !" nous ramène, telle une madeleine de Proust à la saveur de bubble-gum, aux sensations tellement élémentaires de nos quinze ans. Fiction parfaite qui lamine notre sens critique, "Happy !" touche simplement à la perfection. Urasawa, le Maître, encore, et toujours !


Volume 3 :


Un tome entier - ou presque - consacré à un match de tennis ? Et ceci sans une seule baisse de tension, comme si l'on était en plein thriller ? Le troisième volume de la saga pour adolescentes "Happy !" est encore une preuve de plus de la maîtrise - du génie plutôt - graphique et narratif de Urasawa, qui nous laisse au bout de 300 pages haletants, presque aussi épuisés que son héroïne après 3 sets infernaux, et devant la perspective d'un tie break décisif. Notons en particulier l'habileté avec laquelle Urasawa offre un contrepoint régulier à la tension sur le court avec ces saynètes humoristiques, voire farcesques dans les tribunes du stade ou dans le café où la fratrie Umino suit le match à la télévision. Reste que, pour respecter le principe établi par Hitchcock, le vrai bonheur de "Happy !", c'est la franche réussite du réjouissant personnage de la méchante, Choko, dont on se remémorera longtemps les jeux psychologiques cruels !


Volume 4 :


Encore une remarquable "accélération" de l'intrigue diabolique dans ce foisonnant quatrième volume de "Happy!" qui voit Urasawa multiplier avec un sadisme savoureux les ennemis de la gentille - trop gentille - Umino, et dresser sur son chemin de plus en plus de menaces (contre son tennis, contre sa virginité - présumée -, contre sa vie amoureuse). On est en plein mélodrame sur-saturé de clichés façon romans à l'eau de rose, et la jouissance qu'on en tire est de plus en plus perverse, à l'image de ces images de jeunes fesses rebondies et de petites culottes dont Urasawa parsème son manga. Pourtant, on aurait tort de croire que Urasawa ne se vautre ici que dans la fange de la pire des littératures (encore que...), car chacun des rebondissements infâmes dont il parsème son récit sonne juste : "Happy !" pourrait à la limite être lu comme une radiographie sans pitié de la société japonaise gangrénée à tous les niveaux par l'argent et les abus de pouvoirs : depuis les hautes sphères du tennis où se livrent de sombres luttes d'influence jusqu'à l'univers pouilleux du petit commerce des quartiers pauvres, depuis le monde sans pitié des yakuzas trafiquant de la chair fraîche jusqu'au cloaque des paris clandestins, il n'y a dans "Happy !" aucune alternative à la turpitude humaine. C'est sans doute ce manque absolu de sentimentalisme qui fait de "Happy !" une exception brûlante au sein de l’œuvre généralement humaniste d'Urasawa.


Volume 5 :


Trois cent pages de plus qui s'ajoutent à la brillante saga adolescente / "à l'eau de rose" qu'est "Happy"... Et ça continue : aucune trace d'une quelconque baisse de régime ! Au contraire, Urasawa semble faire preuve d'une virtuosité croissante, autant lorsqu'il fait monter le suspense tout au long d'un match de tennis à multiples rebondissements (Ah ! Ces scènes où Miyuki joue "contre la montre" en chaussettes, puis pieds nus !) que lorsqu'il en remet une couche en termes de mélodrame (mémorable scène d'expulsion des enfants sous la pluie, qui se termine brillamment en chantant les larmes aux yeux...) et d'humiliations redoublées pour "notre héroïne", éternellement crédule et bien trop gentille. Trois cent pages que j'ai envie de qualifier de parfaites, qui culminent dans un chapitre remarquablement construit autour d'une ellipse et d'une "révélation", prouvant une fois de plus - mais nous n'avons plus besoin de ce genre de preuves, non, après "Monster", "20th Century Boys" et "Pluto" ?) - qu'Urasawa optimise littéralement dans le cadre de la bande dessinée toutes les inventions narratives du cinéma.


Volume 6 :


Sixième volume de l'édition "de luxe" se "Happy !", sets 083 à 099 : Maître Urasawa fait encore monter la sauce, et même si on connaît désormais les ingrédients, on se régale comme jamais ! Cette fois, un peu plus d'eau de rose avec le premier baiser de Miyuki, de "sexe" avec les tentatives de la jolie Hina à la poitrine géante de regagner le cœur de Senpaï, et de manipulations diaboliques : c'est donc du "Happy" à la puissance dix auquel nous avons droit, pour notre plus grand plaisir (pervers, toujours, le plaisir...) ! Soulignons cette fois la manière dont Urasawa réussit à renouveler sa narration pour ne pas se répéter au fil de matches de tennis qui pourraient tous être les mêmes : un petit coup d'ellipse quasi Lubitschienne pour le premier, et un remarquable point de vue "unilatéral" (le visage et les pensées de l'adversaire de Miyaki) pour le second match. Oui, du grand, grand art !


Volume 7 :


Le concept "Happy" commence-t-il à craquer aux jointures dans ce 7ème volume, à force de répéter les mêmes situations tout en gardant le récit dans les limites de l'acceptable pour un lectorat adolescent ? Ce risque est particulièrement aigu lors de deux moments-clé du récit : d'abord lorsque Thunder passe très près de la mort alors qu'un avenir de réhabilitation se dessine pour lui. En l'épargnant, Urasawa garde "Happy" en deçà de la tragédie, et perd une occasion magnifique d'élever son récit vers une certaine "noblesse" qui aurait superbement tranché avec la trivialité qui règne en maître dans les rebondissements de l'histoire. Un autre exemple de déception est lorsque l'on découvre que les capotes de Keishiro ont été remplies de savon liquide, prouvant qu'Urasawa recule toujours devant la consommation de l'acte sexuel entre ses personnages : c'est certes, on l'imagine, la règle du jeu pour ce genre de mangas au Japon, mais c'est une autre occasion perdue de conférer une épaisseur nouvelle à ses intrigues. Dernière déception à la lecture de ce tome, la manière dont Urasawa n'arrive pas à rendre crédibles les décisions du "Crocodile" et la menace de son désir implacable (ouaf ! Ouaf !) pour l'héroïne : la prolongation du jeu du chat et de la souris entre eux sonne bien artificielle. Espérons donc que le "reboot" de l'intrigue aux USA permette de corriger certaines de ces faiblesses !


Volume 8 :


Attention: l'édition couramment disponible du huitième volume de "Happy!" présente un problème critique : une partie importante des pages (non numérotées) est reliée dans le désordre, ce qui rend la lecture quasi impossible, même si on peut être assez masochiste pour apprécier cette complexité additionnelle !


Le transfert quasi "en l'état" de l'intrigue de "Happy!" et de ses péripéties sadiques du Japon vers les USA ne permet malheureusement pas (pour le moment...) à Urasawa de donner à sa saga tennistique le second souffle qui est de plus en plus souhaitable. Les matchs de tennis sont toujours aussi passionnants, les intrigues entre "tenniswomen" toujours aussi vicieuses, mais au final, on fait du surplace, et le dépaysement culturel a plus d'inconvénients que d'avantages : pas sûr que Urasawa connaisse et comprenne la société américaine aussi bien la société allemande, au point de la transformer - comme dans "Monster" - en carburant pour sa fiction ! Alors, malgré cette déception globale, qu'est-ce qui fonctionne dans le "Volume 8" ? Sans aucun doute la rivalité amoureuse du yakuza et du "fils à papa", et les scènes de comédie romantique - ici assez amères - qui en résultent. Pour le reste, on attendra le "Volume 9" pour juger de la qualité de la suite de la saga "Happy!"


Volume 9 :


Le tome 8 en outre gâché par l'éditeur français, honte à lui... - nous avait laissé un peu en froid avec "Happy !", et voici que ce neuvième volume nous réconcilie avec ce manga, certes un peu "léger", du grand Naoki Urasawa. C'est en particulier le traitement très subtil de la relation amoureuse "triangulaire" qui nous touche ici, avec une très belle référence à Cyrano de Bergerac - qui prouve que Urasawa a "des lettres"... C'est aussi la très pertinente description du travail "psychologique" du coach auprès de son "poulain" qui donne toutes ses lettres de noblesse à la description des matchs de l'US open. Au final, on a le sentiment que Urasawa oriente "Happy !" vers une histoire plus adulte, moins caricaturale, finalement plus proche de son travail habituel. Notre goût pour la perversité s'en trouvera certainement un peu frustré, mais il est indéniable que "Happy !" a pris avec ce neuvième tome de la hauteur.


Volume 10 :


Bien sûr, au dixième volume, il est impossible de ne pas se dire qu'on a désormais vu et revu tout cela : les manipulations perverses de Choko, l'innocence vaguement irritante d'Umino, l'indécision frôlant l'impuissance de Sanpaï, l'amour impossible de Kiku... Non, Urasawa ne fait progresser en rien ni son intrigue ni ses personnages, un peu figés dans ces stéréotypes niais qui font à la fois la limite et le charme de ce manga "pour adolescentes"... Pourtant, il y a aussi dans ces pages, qui se dévorent quand même avec frénésie, nombre de raisons de se réjouir, et d'apprécier la finesse de l'Art d'Urasawa : la complexité croissante du personnage de Sakurada, la petite frappe qui s'est découvert un cœur ; dans le même registre, la fêlure de plus en plus visible du personnage bouffon du coach ; et, "urasawaïenne" en diable, la relation entre Kiku et la vieille dame de son quartier, moment magique qui nous récompense de notre fidélité.


Volume 11 :


Alors que le 10ème tome de "Happy !" montrait un Urasawa faisant un peu de surplace - divertissant, mais un tantinet inquiétant - le 11ème nous offre de belles pistes quant à la poursuite de la saga : 1) reléguer les matches de Umino (pour la plupart perdus...) hors champs, ce qui est somme toute cohérent avec le principe de l'apprentissage long et douloureux auquel elle est soumise, mais permet surtout, on l'imagine, à Urasawa de réserver sa mise en scène et sa narration brillantes à ce que l'on pressent être un futur "grand" retour... 2) consacrer le récit aux magnifiques personnages secondaires qu'il a enrichi peu à peu au fil de la saga. C'est ainsi qu'on suit tour à tour Kaku l'enragée, luttant pour sa passion homosexuelle, Kaichiro le bellâtre terrassé par sa médiocrité s'engager dans la prostitution avec aussi peu de succès que d'habitude, et surtout le plus beau personnage de la saga, Sakurada le mafieux, toujours en rogne contre lui-même, qui s'engage dans une voie périlleuse pour sauver Umino sans qu'elle le sache. C'est d'ailleurs entre Umino et lui que se passe la plus belle "scène" de ce 11ème tome, une scène romantique et drôlatique au milieu des poubelles, comme Lubitsch ou Wilder savaient jadis en écrire. C'est dire la hauteur du talent de Urasawa...


Volume 12 :


Enfin, du changement ! Alors que les épisodes "américains" de "Happy !" avaient été une grosse déception, ce douzième volume prouve que Urasawa sait comment redresser son embarcation et la remettre à flot : l'évolution dramatique de l'histoire du Sampai, un personnage dont la faiblesse irrite toujours un peu, mais captive désormais, les nouvelles aventures de Sakurada exilé dans le nord, la réapparition hilarante du grand frère, et surtout l'étonnante transformation de Umino en une joueuse concentrée et combattive jusqu'à la déraison... Le lecteur est servi, et généreusement : "Happy !" lui offre même des scènes d'action, magnifiquement dessinées et mises en scène par Urasawa, et les matches de tennis, pour être moins centraux à la narration, en sont d'autant plus prenant... On s'engage donc bien volontiers avec Urasawa dans les derniers sets du match de longue haleine que la jolie Umino livre pour survivre...


Volume 13 :


Ce treizième volume de l'édition de luxe de "Happy!" laissera sans doute plus d'un fan de Urasawa sur sa faim... En effet, les deux tiers du livre sont assez mornes, le rythme ralenti de la narration s'ajoutant à une vraie carence de nouvelles idées intéressantes : la fameuse "bombe à retardement" du genou de Umino est assez peu excitante, et les différentes péripéties qu'affrontent nos héros sont pour le moins ressassées. Ce qui est clair, c'est que Urasawa prépare ici la conclusion de son récit, avec des artifices parfois assez tirés par les cheveux, comme la décadence et la chute pour le moins inattendue (et accélérée) de l'entreprise mafieuse de l'affreux Wanibuchi, et comme la soudaine "réhabilitation" de Keichiro. Au final, c'est - comme souvent chez Urasawa - d'un personnage secondaire que vient le redressement de l'histoire : Hina, dont la révolte contre la bonne éducation constitue le ressort des derniers chapitres de ce tome, permet à Urasawa de faire fonctionner à plein son admirable talent de narrateur et de metteur en scène, qui arrive à maturité, et lui permet de transcender les clichés du mélodrame social. C'est pour ce genre de passages qu'on aime encore "Happy", alors même que la mécanique sadomasochiste et perverse construite autour de Miyuki et Choko est depuis longtemps épuisée. On attend quand même la fin avec impatience !


Volume 14 :


Ce qui fatigue quand même pas mal avec les mangas, par essence interminables, c'est qu'il faut attendre des années pour voir la résolution des énigmes ou des conflits que les auteurs ont soigneusement construits, et que ce temps-là finit toujours par plus ou moins désamorcer l'intérêt même de cette résolution. Ce match au sommet Choko-Umino, nous l'attendons depuis près de 3000 pages, quand même, et, s'il suit la logique un peu systématique de tous les matchs importants joués - et remportés - par Umino au cours des précédents tournois (d'abord, elle est en grande difficulté, généralement pour des raisons qui lui sont extérieures, qu'elles soient matérielles ou psychologiques, puis elle se réveille au tout dernier moment et finit par triompher de son adversaire, devant une foule hostile), Urasawa réussit à combler nos attentes, avec un mélange de dynamisme incroyable des images, et d'astuces narratives bien vues (je pense en particulier au rôle double de la bannière, puisqu'elle révèle à Umino son amour pour "le créancier" tandis qu'elle confirme à Choko qu'elle ne possédera jamais le "Sampai"). On ajoutera que ce tome nous offre deux très belles scènes "urasawaiennes", celle de la complicité dans les vestiaires de deux jeunes sportives qui ne parlent pourtant pas la même langue, et celle - elle aussi tant attendue par tous les lecteurs, je crois - de la déclaration d'amour masquée à l'aéroport. Mais le plus malin, ici, c'est sans doute la manière dont Urasawa transforme la défaite de la délicieusement méchante Choko en une sorte d'épiphanie, celle-ci révélant magnifiquement, en un geste visiblement libérateur, sa véritable personnalité au monde. Très fort !


Volume 15 :


"Happy !", c'est fini ! Ce quinzième et dernier tome de " l'édition de luxe" nous fait vivre en un superbe et efficace "montage alterné" encore une fois très cinématographique la finale de Wimbledon entre Umino et la "reine Sabrina Nikolic", et la libération de la famille d'Umino par "le créancier" et par le Sampaï : le problème vient plutôt que le côté thriller est complètement irréaliste, une sorte de succession de coups de force pas très crédibles, et nous laisse du coup assez indifférents, tandis que le match crucial est réduit à des flashs d'images violentes, illustrant certes la dureté du face à face, mais ne comblant pas, et loin de là, nos attentes. Mais le pire de cette conclusion un peu bancale à une saga qui a battu de l'aile après un démarrage impressionnant, c'est la volonté de Urasawa de nous rasséréner après tant de vicissitudes par un happy end fédérateur, par une explosion de bons sentiments, où la réconciliation générale semble des plus forcées. Il y a en outre une certaine démission scénaristique dans le fait de créer in extremis une amoureuse de substitution - sosie de Umino mais encore plus dans le besoin - au "créancier", permettant ainsi à Umino d'échapper à l'amour réel, charnel, de ce dernier, pour continuer à vivre son amour d'enfance pour un Sampaï toujours aussi creux et fade, sans se poser de questions : le dilemme amoureux - si fécond pourtant - est d'ailleurs purement et simplement ignoré dans une conclusion sans arrières pensées, qui veut nous faire avaler que, même si rien n'a vraiment changé (Umino est toujours pauvre, son grand frère un boulet), tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes : les méchants ne l'étaient pas tant que cela, et l'impossible (devenir championne de tennis en deux ans) était certain. On voit avec "Happy !" que Urasawa a toujours vraiment du mal à conclure ses histoires, et que les choix "à l'eau de rose" qu'il fait ici sont indignes de son talent. Pourtant, la virtuosité narrative et graphique incroyable de Urasawa fait qu'on avale encore une fois, la dernière, toutes ces couleuvres scénaristiques. Et oui, on est... "heureux" !

EricDebarnot
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 20 juil. 2013

Critique lue 683 fois

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 683 fois

D'autres avis sur Happy!

Happy!
toma_uberwenig
6

Génie mélodramatique ou drama-porn de bas étage ?

La question s'était déjà posée avec Lars Von Trier et ses odieux Breaking the Waves et Dancer In The Dark. Si Björk sauve ce dernier par une performance exemplaire, performance dans tous les sens du...

le 26 avr. 2011

7 j'aime

1

Happy!
Underwriter
8

Critique de Happy! par Underwriter

Quand Urasawa ( « Monster », « Pluto », Ed. Kana ; « 20th Century Boys », Ed. Panini ) sort un titre, c'est toujours un événement. Il faut dire que le maître de l'intrigue et du thriller à la limite...

le 27 sept. 2010

4 j'aime

Happy!
nooh-chan
8

Là où la volonté est grande, les difficultés diminuent.

Depuis la mort de ses parents, Miyuki Umino et son grand frère Ieyasu doivent s'occuper seuls de leur petite sœur et de leurs deux petits frères. Comme un malheur n'arrive jamais seul, son grand...

le 9 août 2016

2 j'aime

2

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

204 j'aime

150

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

190 j'aime

103

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

184 j'aime

25