Huck
6.7
Huck

Comics de Mark Millar et Rafael Albuquerque (2015)

Forrest Gump version Super-Héro

Après la déception "REBORN" du Millarworld (excusez du peu...) qui abattait toutes ses cartes dès le premier chapitre, se contentant (comme c'est souvent le cas avec Mark Millar, d'ailleurs) d'un concept de départ vraiment original avec un personnage attachant et singulier puis d'une conclusion à la va-vite, comme s'il voulait passer rapidement à une nouvelle BD : c'est avec méfiance que j'ai entamé ce Huck.
Là aussi, tout repose sur un concept. Ici un jeune homme un peu simplet qui utilise ses pouvoirs pour faire des B.A quotidiennes dans son petit village avant que le gouvernement essaie de l'utiliser à des fins plus pragmatiques. Huck est un bon gars, sensible, gentil, émouvant même : il est en grande partie ce qui m'a fait aimer ce volume.
Encore une fois, c'est court, on a à peine le temps de s'attacher aux personnages (surtout aux seconds couteaux qui ont à peine le temps de briller) que la BD se referme déjà. Mais la fin de l'histoire est beaucoup moins brutale que d'habitude, il y'a une vraie conclusion, bien menée et un happy end qui ouvrirait bien volontiers sur une suite !
Le découpage dynamique (quand il saute de camion en camion par exemple) et la coloration rattrapent un dessin souvent maladroit (ses paluches qu'ils ont, avec les doigts positionnés de façon anarchiques m'ont fait mal aux yeux !) et pas vraiment glamour.
Peu de déchet dans l'histoire, comme je le disais, tout est vraiment concis et concentré. Je regrette vraiment le traitement de l'équipe de méchants qui ne font guère plus que de la figuration, même dans le fight final très frustrant puisqu'on passe du cœur du combat par une ellipse à ... sa conclusion, avec les méchants à terre sans qu'on ai ni vu ni compris comment tout s'est passé. Le faux-frère bucheron et la Harley Quinn locale auraient mérités quelques cases en plus !!
Bref,un bon moment de lecture mais qui souffre des mêmes défauts habituels chez Millar dont j'ai l'impression qu'il lance une multitude de concepts en BD, comme autant d'appels de pied pour entamer des films, des séries, etc et développer son univers. (Chrononauts, Kingsman, Reborn, Jupiter... pour ne citer que les plus récents!)

Marcus-Landfall
7
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le 14 nov. 2017

Critique lue 302 fois

Marcus Landfall

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