L'aventure extérieure pour moi...

Il est à préciser que je suis un grand fan du travail de Grant Morrison, je n'ai non plus rien contre Murphy dont j'ai apprécié par exemple Punk Rock Jesus.

L’œuvre ici est bien une œuvre de Morrison avec comme toujours du méta dans son récit, c'est cela qui fait son talent. Sauf qu'ici le méta est tellement explicite qu'il est grossier et qu'on arrive pas à s'y attacher car on sait très bien que c'est de l'imaginaire et que donc tout ce qu'il se passe là-bas n'aura pas d'influence dans le monde réel. Il est à reconnaître que les fois où l'on nous plonge dans le monde imaginaire sont toujours amenées contre notre gré et on subit donc celle-ci ce qui aide l'immersion pour ceux qui ont réussi à supporter ce monde imaginaire.
Ce récit est donc une ode au courage de ce garçon et entre les lignes, celui-ci comprend un peu ce que faisait son père dans la guerre qu'il a fait (on suppose puisqu'il est mort à cause d'une mine à l'armée).

Malheureusement tout le monde n'est pas sensible à cette narration où l'on sait que ce que l'on nous raconte n'est que dans la tête du protagoniste. Les dessins, la mise en scène et le rythme ne sont pas mauvais du tout mais dès que l'on accroche pas au postulat de base c'est dur d'enrouler de force tous les lecteurs...