Une seule critique sur une telle oeuvre ? Voilà qui est assez étonnant ( et déprimant ) quand d'autres bien moins bonnes ont des tonnes de critiques.
Bon, pour introduire un peu les choses il faut parler de Hokuto No Ken alias chez nous Ken Le survivant. Le manga fut créé par Tetsuo Hara au début des années 80 et l'histoire introductive marcha si bien que la maison d'édition décida de lui adjoindre un scénariste : Buronson. L'histoire fit son bout de chemin et marqua tout une génération.
Bien plus tard ( en 2001 ), Tetsuo Hara décida de se lancer dans un "préquel" à Hokuto No Ken. Cette fois ci Buronson n'était plus de la partie, il lui demanda sa permission pour écrire cette histoire et s'y lança.Ce qu'il faut également savoir ce qu'en 2001 Tetsuo Hara avait 40 ans mais qu'il était déjà affecté par un défaut fort embêtant pour un mangaka : une cornée conique. Ce défaut normalement rédhibitoire l'obligeait à dessiner encore et encore pour arriver à un résultat qui lui semblait bon. Ce qu'il faut aussi savoir c'est que sur la fin du manga Tetsuo Hara a eu une nouvelle mauvaise surprise : la presbitie. Surprise qui mettait un frein définitif à ses talents de dessinateur.
Bref, ceci est pour resituer le manga et sa parution.
Pour l'histoire, Ken, Fist of the blue sky raconte l'histoire de Kasumi Kenshiro dit Yan Wang à Shanghai dans les années 30. Il lutte pour ses amis de la pègre mais aussi contre des ennemis d'autres écoles. Bon je synthétise beaucoup mais si vous voulez l'histoire complète, lisez les mangas.
J'ai trouvé l'histoire très bonne jusqu'à arriver aux derniers tomes où j'ai senti comme une baisse de tension. L'issue des combats est intéressante mais il n'y a pas ce même mordant qu'au début où Kenshiro jouait réellement sa vie. Après comme je l'ai dis c'est la fin qui m'a embêté soit les 2 - 3 derniers tomes. L'histoire reste bonne dans l'ensemble avec des éléments historiques entremêles mais aussi des choses plus exotiques pour nous ( le plat à base de chien bouilli vivant existe bien en Chine par exemple ). On apprends tout de même pas mal de chose sur le Hokuto Shinken et l'univers de Ken s'en trouve globalement étendu. Un petit bémol tout de même sur le manque de lien entre les deux oeuvres. On se retrouve à deux génération d'écart et au final à part une note sur Ramon qui enverra Ken et ses frères, on a presque pas l'impression d'être dans le même monde.
Au sujet du dessin ... Il est magnifique. C'est d'autant plus vrai que les mangas qui sortent actuellement table sur des décors minimaliste, des personnages filiforme et légère cubique. Ici on va complètement à l'inverse de la tendance. Les personnages sont gigantesques ( comme dirait Armand dans Entretien avec un vampire : ne sommes nous pas devenu vampire pour être grand et magnifique ? ) mais aussi fort, majestueux. Les arrières plans sont fouillés au possible. Le tout renvoi vers une autre époque où un homme pouvait paraitre fort et une femme pouvait paraitre belle avec une poitrine plantureuse. Pas de gamin à seins énormes ici mais des femmes plantureuse. Pas d'homme maigre comme un clou non plus.
Pour finir je dirait que ce manga est un peu arrivé trop tard mais fait quand même sacrément plaisir. Quel dommage que Hokuto no Ken n'ait pas généré plus d’œuvres de qualité alors qu'il y avait un tel potentiel.