
Déjà dès le premier tome, on chialait des larmes de joie devant ces pages immenses, de noir, de blanc, de gris, beaucoup de gris.
Ces grandes plages d'humanité muettes, soudain interrompues par la spontanéité et la violence de ces dessins enfantins, ces BLASTs ravageur, qui ponctuent un récit qui pue le remord, le regret mais aussi un espoir primitif.
Dans BLAST, Polza n'est ni le héros, ni l'anti-héros, c'est le narrateur de sa propre histoire, à la fois omniscient et hésitant, complet mais en quête perpétuelle de lui-même.
Il traine sa grasse carcasse et pourtant dans certains cases, il semble très léger, esquissé et pourtant, c'est superbement composé, équilibré.
Et putain, un éléphant, un concert des Red Hot et des Moaïs gigantesques, et tout est à sa place, rien ne dépasse, tout est naturel.
Un classique instantané.