L'Homme gribouillé
7.3
L'Homme gribouillé

BD franco-belge de Serge Lehman et Frederik Peeters (2018)

De prime abord, c'est la couverture de L'homme gribouillé qui m'a attirée. Et comme le dis un adage bien connu "Il faut toujours juger un livre à sa couverture" (enfin ça c'est ma version ok).
Je ne vous parlerai ici ni de la genèse de l’œuvre ni des auteurs, puisque je ne les connaissais pas, mais une chose est sûre: je vais m'intéresser à eux désormais.


En ouvrant la déception a été immédiate. Le dessin se fait plus brut, dans ce style que je n'aime pas trop et que je retrouve dans beaucoup de BD. Pas une once de couleur (pourtant ce bleu de couverture est tellement beau) mais un joli traitement du noir et blanc certes. Le mystère et l'étrange qui m'avaient si vilement appâtée ne seraient peut-être pas au Rdv.
Mais bon, quitte a avoir échangé mes trente deniers, autant feuilleter le BB (c'est comme une BD mais avec beaucoup moins d'espoir).


A peine les premières pages passées que me voici de nouveau conquise. L’héroïne est atypique et forte et j'aime bien son caractère. Les personnages qui l’entourent sont tout aussi originaux et choses qui marque des points, pour une fois, l'histoire tourne autour d'une génération de femmes. Ouais j'avoue, j'aime bien les histoire qui mettent des femmes au cœur de l'action. Pas une question de féminisme ni quoi que ce soit mais j'en ai pas lues des masses de ce genre d'histoires alors ça change des virils super-bonhommes en collant (ceci dit je les aime bien aussi ceux-là). Puis celles-là de femmes ont l'air normales. Pas communes mais à priori elles n'ont pas de super-pouvoirs et n'ont pas été pondues sur une île d'amazones. Enfin elles ont l'air hein parce que finalement pas tellement.
En fait le mystère et l'occulte reviennent bien sur un fond de recherche des origines, d'héritage et de malédiction familiale. Les graphismes basculent d'ailleurs habilement entre les scènes "de vie classique" et les passages "fantastiques".


Je ne vais pas trop développer l'histoire pour ne pas gâcher le plaisir aux rares personnes qui liront ces lignes en entier mais sachez que le livre répond bien aux promesses que sa couverture fait si vicieusement (sincèrement! Il vous fait pas de l’œil ce type sur la couverture?!).
Un seul petit regret, la fin est quelque peu bâclée à mon goût. On attendrait un dénouement différent, avec peut être un peu plus de justice concernant le sort d'un personnage charismatique qui méritait une fin plus glorieuse (à défaut de noble).


Je ne sais pas si le manque de temps pour lire oriente mon avis (qui est déjà habituellement fort clément) mais j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire cette BD (oui du coup il y avait plus de bonheur que prévu).

Chocodzilla
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 12 mars 2018

Critique lue 308 fois

2 j'aime

Chocodzilla

Écrit par

Critique lue 308 fois

2

D'autres avis sur L'Homme gribouillé

L'Homme gribouillé
Stephane_Hob_Ga
8

Histoire familiale

Commençons par une banalité : je suis un fan inconditionnel de Frederik Peeters. Tout a débuté le jour ou, lors d'une de mes peregrinations en bibliothèque, je tombe sur Les Pillulles bleues me...

le 10 févr. 2018

28 j'aime

4

L'Homme gribouillé
matvano
9

L'étrange histoire de la femme sans voix et de l'homme-corbeau

Paris est sous eau. Cela fait des semaines qu’il pleut sans discontinuer. Mais Betty Couvreur n’en a cure. Assise au bar d’un bistro, cette quadragénaire un peu désabusée est de méchante humeur. Une...

le 31 janv. 2018

13 j'aime

3

L'Homme gribouillé
Marcus-Landfall
8

Première bonne surprise de 2018

Une couverture très belle et intrigante : il n'en fallait pas plus pour que je m’intéresse à cet album illustré par Frederik Peeters et scénarisé par Serge Lehman ! Tout commence à Paris, sous une...

le 21 janv. 2018

11 j'aime

Du même critique

L'Épopée de Gilgameš
Chocodzilla
10

Quand une fois de plus les dieux se jouent de l'Homme

En bref pour le contexte: Cette épopée rassemble les textes de douze tablettes mésopotamiennes. Rédigée en cunéiforme, soit avec ce qui est actuellement la plus ancienne écriture que nous connaissons...

le 2 nov. 2016

25 j'aime

1

On l'appelle Jeeg Robot
Chocodzilla
9

Critique de On l'appelle Jeeg Robot par Chocodzilla

Les films de surper-héros on connaît. On connaît même bien puisque les sorties régulières en viendraient presque à nous fatiguer du genre. Bons ? Mauvais ? Tout le monde se tire la bourre. Les «...

le 5 févr. 2017

21 j'aime

1

A Cure for Life
Chocodzilla
7

C'est l'histoire de poupées qui dansent en rêvant

Le scénario est présenté comme un nouveau « Shutter Island » (ce sur quoi je ne suis pas complètement d'accord). Il met en scène un jeune cadre ambitieux qui, à la suite d'irrégularités sur...

le 16 févr. 2017

11 j'aime

9