La Justice League est maintenant une équipe bien rodée. Batman est un mec aigri. Hal Jordan est un macho. Barry Allen et le Hardy de Hal Jordan. Wonder Woman est une cruche. Superman joue dans la discrétion. Et Aquaman est un bourrin. Pendant qu'ils tabassent des menaces "mineures", Green Arrow essaye désespérément de rejoindre l'équipe. Parce que Green Arrow est un peu un mouton en manque de reconnaissance. Au delà de ça, un écrivain qui a mis en avant la Justice League dans la littérature populaire est gentiment en train de péter un cable. Ouep, le nouvel ennemi de la Justice League, c'est un écrivain ! Ca claque ! Heu... attendez...

Hein ? Sarcastique ? Je ne vois pas de quoi vous parlez...

Bon, vous commencez à vous dire que ça y'est, ce bouquin s'annonce comme une vrai cata. Rassurez-vous, malgré une caractérisation que je qualifierais toujours de "limite", l'histoire est plus consistante et intéressante. Mais bon, comme j'aime bien passer mon temps à me contredire fallait bien que je démarre comme ça non ? Le vrai problème de ce numéro, c'est et ça restera sa caractérisation. L'histoire gagne cependant en consistance, même si la menace prête à sourir un peu à la base. C'est la Justice League, on veut de l'action et des grosses menaces ! Même si parfois, les ennuis arrivent par là où l'on s'y attend pas. C'est un peu le cas de ce Graves. D'ailleurs, on ne sait pas trop franchement ce qui lui arrive. Ce n'est pas clairement expliqué si ce n'est un vite fait : "c'est à cause de son exposition à Apokolips". Moui ok, et tout les autres n'ont jamais eu de problème ? Cet écrivain/historien débarque donc un jour avec une tronche à faire peur et enlève Steve Trevor.

Steve Trevor, LE personnage du bouquin, si vous voulez mon avis. C'est un peu comme si Geoff Johns ne se souciait que de lui et traitait les autres par dessus la jambe. Sans déconner, je ne peux plus pardonner les erreurs de caractérisation de Johns. Ici elles sont affolantes et ne collent pas d'une série à l'autre avec quasiment tout les personnages qu'il traite. Même Jordan. C'est là que c'est grave. Steve Trevor est bien écrit. Graves à la limite, même si il est d'un classique effrayant et n'a aucun charisme. Mais tout le reste, au secours. Diana n'est pas la guerrière de sa propre série (sauf un peu sur la fin, allez, soyons sympa). Superman est effacé, limite muet. Batman contredit ses propres actes dans la JLI. Jordan est juste un guignol qui passe son temps à faire des blagues foireuses sur les femmes. Bref... Ça me plombe complètement la lecture. Ceux qui n'ont pas trop d'attaches sur ce genre de détails arriveront certainement mieux à apprécier l'histoire que moi.

Niveau dessins, on a droit à un Jim Lee que j'ai trouvé "fatigué". Il est épaulé par de nombreux autres dessinateurs sur ce run ce qui rajoute à la confusion. Comprenez, ce n'est pas moche, loin de là, mais c'est bien en dessous de ce que l'on est en droit d'attendre du monsieur. Une petite déception en somme.

Si le titre n'est pas la cata annoncée, ce n'est toujours pas brillant. Il va falloir attendre Throne of Atlantis pour voir les personnages prendre un peu plus d'ampleur, je l'espère en tout cas. Tout comme l'intrigue qui j'espère finira par atteindre l'ambition et la qualité qui lui est demandé. Bien sur, il ne faut pas oublier que ce genre d'histoire, ça vise plus la jeunesse. Que le tout soit décomplexé au possible, n'a finalement rien d'étonnant. On ne lis pas du Shakespear. Cependant, que les personnages ne soient pas cohérent avec ce qui se fait ailleurs au niveau du caractère ou de leur situation sans plus d'explication que cela, pire encore, quand elles affichent d'affreuses contradictions, ce n'est je pense pas excusable. Surtout quand l'auteur du bouquin et le "chef creative officer" de DC Comics. Ca fait tache...
Freytaw
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le 19 mars 2013

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Freytaw

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