Pas de septième tome pour Avengers, ou de cinquième tome pour New Avengers. Non, à la place de cela nous avons le premier volume d’Avengers Time Runs Out. A l’entame de la dernière ligne droite avant Secret Wars, les deux titres sont plus liés que jamais, aussi est-il très astucieux de la part de Panini de nous proposer cette saga de cette façon, histoire de garder intact toute l’intensité de ces événements.


Menés par Steve Rogers, les Avengers passent la Terre au peigne fin pour trouver les Illuminati. Cependant, le phénomène apocalyptique des incursions se poursuit et les héros sont à court de temps pour sauver la planète. Le salut viendra-t-il de la Cabale formée par Thanos ?
Découvrez le premier volet d’une saga haletante où les séries Avengers et New Avengers fusionnent sous la houlette de Jonathan Hickman (Secret Wars, Fantastic Four).
(Contient les épisodes d’Avengers #35 à 37 et de New Avengers #24 et 25)


Avec les événements de Time Runs Out, nous faisons un bond de huit mois en avant. Cela fait huit mois que la Cabale de Namor (Thanos, Maximus, Black Swan, Corvus Glaive, Proxima Midnight, Terrax) détruisent des mondes entiers pour sauver des univers et notre Terre. Huit mois que la Cabale se complaît dans le sang qui gicle et le corps qui s’entassent. Cela en devient trop malsain pour notre pauvre petit Namor, qui comprend qu’il a fait une sacrée conner…


En huit mois, beaucoup, beaucoup de choses se sont passées et Jonathan Hickman décide de nous plonger directement au cœur de l’action, ne revenant que de façon sporadique et irrégulière sur les événements nous ayant mené à ce qu’il se passe. Et pourtant il y a de quoi dire !


En premier lieu, non seulement les Avengers sont au courant des incursions, mais le monde entier également. Contre toute attente, énervés de ne pas avoir été mis au courant plus tôt, les gouvernements du monde donnent une liberté totale d’action à la Cabale de Namor, et même le Wakanda ! Facile de comprendre que la tension entre Black Panther et Namor atteint un stade critique !
Les choses ne sont pas aussi simple pour les Avengers, Steve Rogers, devenu vieux (voir la série Captain America), chef du SHIELD, traque sans relâche de façon très agressive les Illuminati, qui ont accueilli en leur sein Brian Braddock (dernier Captain Britain du Multivers), Hank Pym et Amadeus Cho. Iron Man, qui a peté un plomb est porté disparu. La traque des Illuminati est féroce, agressive et Steve ne recule devant aucun moyen pour parvenir à ses fins. C’est une véritable haine qui guide ses actes. Il est aidé par le SHIELD donc, Carol Danvers, Captain America (Sam Wilson) ou encore Susan Richards !
Malgré la somme d’intelligence des Illuminati, aucune solution n’est trouvée. Non seulement le cas est complexe, pour ne pas dire impossible et irrémédiable, mais la traque de Steve Rogers les paralyse complètement, enfin…


Parallèlement, à ce jeu du chat et de la souris, nous suivons Roberto Da Costa dans ses mystérieuses quêtes. Faire que les Avengers redeviennent les Avengers et un voyage à l’autre bout du Multivers, rien que cela ! Pour y parvenir, il n’a pas hésité à acheter l’AIM ! Et à s’entourer d’Odinson (qui n’est plus Thor, à qui il manque un bras et qui ne possède plus Mjölnir) et d’Hypérion, ayant lié des relations très fortes avec les petits zébrés.


Je vous l’avais dit, les choses ont vraiment changé, et ce n’est que le début ! Ce bond dans le temps, cette quantité de changements donne au récit un rythme élevé, sans temps mort. On passe de nouveautés en surprises, de flashbacks en explications. Jonathan Hickman parvient à nous captiver du début à la fin. Ce bond de huit mois permet au scénariste de se débarrasser de tout souci de continuité, il fait ce qu’il veut et le fait bien. La haine de Steve est palpable et presque dérangeante. Les Illuminati agacent malgré leurs bonnes intentions. Les traitres nous font hérisser les poils sur les bras. Roberto Da Costa nous surprend.


Graphiquement, si on excepte deux ou trois noms, on a quand même du très lourd, Mike Deodato Jr, Stefano Caselli, Nick Bradshaw, Dustin Weaver. De l’excellent donc, et si les styles ne sont pas forcément les mêmes, chacun s’occupe d’une partie bien précise et permettent ainsi de faire la démarcation.


Bref, absolument, totalement emballé, conquis et convaincu par cette nouvelle saga d’Hickman. Avec plus de libertés pour ne pas dire une totale maîtrise de son histoire, il nous fait grimper d’un palier dans l’intérêt et la qualité de son histoire.

Romain_Bouvet
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le 25 juil. 2016

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