Deux intrigues bien différentes mais tout aussi passionnantes !

Lady Mechanika est un titre vraiment plaisant à suivre. Des intrigues qui oscillent entre Tomb Raider et Indiana Jones, une ambiance steampunk dans une Angleterre victorienne absolument saisissante et de toute beauté, et enfin, une héroïne, Lady Mechanika juste magnifique, ravissante et piquante comme une rose, au passé trouble et qui attire immédiatement l’empathie et l’intérêt du lecteur.
Si la trame en fil rouge sur la recherche de son passé tient en haleine, les différentes aventures qu’elle vit se suivent indépendamment les unes des autres, mais toujours avec une ambiance propre et un intérêt commun !


Les gazettes l’ont surnommée « Lady Mechanika », unique survivante des horribles expérimentations d’un savant fou, à qui elle doit ses bras et jambes mécaniques. Elle a su se bâtir une nouvelle vie, en tant qu’aventurière et détective privé.
Lady Mechanika, la pépite de Joe Benitez, se déroule dans une version fictive de l’Angleterre victorienne, à une époque où magie et superstition se heurtent à de nouvelles découvertes scientifiques.
Dans Les Garçons perdus de West Abbey, Lady Mechanika enquête sur la mort d’enfants « indésirables » à Mechanika City. Une affaire qui lui provoque de douloureuses visions. S’agit-il de souvenirs qui refont surface après tant d’années, ou de simples cauchemars ?
Dans la Dama de la Muerte, Lady Mechanika part en voyage dans un petit village au Mexique au moment de la Fête des Morts. Mais les festivités deviennent littéralement mortelles lorsque survient un mythique démon des cavaliers de l’Apocalypse !
(Contient les épisodes #1 à 2 de Lady Mechanika : The Lost Boys of West Abbey et les épisodes #1 à 3 de Lady Mechanika : La Dama de la Muerte)


Ce quatrième tome est donc divisé en deux, avec deux histoires, deux aventures totalement différentes, et nous emmenant dans des endroits qui n’ont absolument rien voir.


La première intrigue, Les Garçons perdus de West Abbey voit Lady Mechanika devoir se confronter, une nouvelle fois, à son sinistre passé. En effet, elle découvre, avec horreur, des enfants indésirables, des orphelins des rues sont capturés par un sinistre personnage et victimes des mêmes expériences indignes dont elle a été l’objet durant son enfance. Il n’est absolument pas surprenant que cette affaire prenne une tournure très personnelle pour la sublime détective privée.


Elle pourra compter, dans cette enquête, sur le détective-inspecteur Singh. Pas spécialement adepte des méthodes de la jeune femme, mais parfaitement au fait de ses capacités, de son implication. Il est prêt à tout pour stopper cette tuerie sans nom. Une enquête sombre, noire et qui est entrecoupé de flashbacks douloureux pour la belle Lady Mechanika.


Dans La Dame de la Muerte, Joe Benitez fait quitter, une nouvelle fois, dans un pays étranger. Cette fois-ci, direction le Mexique, où Lady Mechanika va découvrir, surprise, l’incroyable Fête des Morts !


Petite entracte dessin. Il n’est plus besoin de rappeler à quel point les dessins de Joe Benitez sont époustouflants, à quel point son Angleterre victorienne est criante de réalisme, d’une beauté sans égal mais aussi inquiétante et troublante. A quel point Lady Mechanika est sublime, ravissante, exquise, parfaite ! Mais avec cette seconde intrigue, et ce voyage au Mexique, on découvre à quel point Joe Benitez est talentueux et incroyable. Ses visages peints de la Fête des Morts sont justes… Whaouh ! Que dire de plus, on se prend une monstrueuse claque. Lady Mechanika est encore plus somptueuse et sexy, et que dire de sa tenue du grand final, on passe plusieurs minutes à en analyser tous les nombreux détails.


Lady Mechanika est donc au Mexique, dans un tout petit village traditionnel, où les croyances sont importantes et ancrées dans la vie quotidienne. Notre héroïne, interloquée, et « guidée » ici, se laisse aller à ces festivités si particulières et uniques vis-à-vis de la mort. Mais très vite, l’émerveillement vire au cauchemar, lorsque des « morts » débarquent pour s’en prendre aux vivants, et notamment à des enfants !


Lady Mechanika ne « joue » plus et décide de montrer que tout cela n’est que superstition, que rien n’est vraiment réel. Mais notre aventurière va vivre un terrible revers, une expérience tragique et dramatique, qui risque de la faire souffrir très, très, très longtemps…


Bref, un quatrième tome absolument jouissif à lire ! Deux intrigues tellement différentes mais tout autant passionnantes. Une intrigue policière dans les bas-fonds de Mechanika City, où le passé de notre héroïne revient la hanter, et une aventure haute en couleur au Mexique entre illusion et réalité qui va marquer Lady Mechanika, durement, au cœur. Toujours servi par des dessins exceptionnels ! Quelle richesse ce titre !

Romain_Bouvet
9
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le 10 févr. 2018

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Romain Bouvet

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