Mens sana in corpore sano

Slott continue sa série à succès Superior Spider-Man et de bonnes idées s'enchaînent.

Otto Octavius se démène pour dépasser Peter sur tous les plans mais son manque de discernement morale et sa méconnaissance du job l'amène à de nombreuses gaffes. Il passera à tabac des méchants blagueurs, attaquera sauvagement Cardiac - pourtant gentil docteur - et continue d'être ce détestable arrogant personnage. Ainsi le vent de fraîcheur de la série ne retombe pas, d'autant que j'apprécie les dessin avec une arrivée de poids en la personne d'Humberto Ramos.

Malgré les doutes de ses amis, l'inquiétude de ses collègues Avengers et la crainte qu'il commence à inspirer à la population (les policiers, Cardiac), Otto se débrouille bien pour l'instant et compense ses défauts par une redoutable efficacité. Mais un dilemme de taille se pose quand il prend conscience du fantôme qui habite ses pensées.

Si Slott caractérise pour l'instant correctement ses personnages (surtout les antipathiques comme Otto et Jameson), il sait imposer des sagas haletantes. C'était le cas avec le psychopathe du premier tome, rebelote pour cette lutte interne et mentale entre les deux esprits qui cohabitent. C'est une joute intéressante et l'issue va enfin libérer la série du jugement moral de Parker. Otto, seul maître à bord, a désormais le champs libre pour devenir pleinement un Superior Spider-Man.