Si le tome #11 était principalement centré sur Ambrose est sur la destruction de la plus grande et plus forte armée de Geppetto, ainsi que sur la récupération de la forêt de bois magique, nous avions en toile de fond les préparatifs pour la guerre de Fableville et ses habitants. Et le moins que l’on puisse dire c’est que nous allions de surprise en surprise. Le retour de Bigby et Blanche aux affaires, mais aussi et surtout, nous assistions à une révélation : le Prince Charmant s’avérait, s’avère être un formidable stratège militaire. Camps d’entraînements les plus huppés des communs, compartimentation stricte des informations, désinformation militaro-stratégique avec Hansel, capacité à retirer le meilleur de chaque Fables vivant à travers le monde, et surtout un charisme et une assurance absolument bluffantes.
On se retrouvait au final avec un tome #11 riche en action et en surprises, mais ce n’est rien au vue du tome qui suit : « La Guerre des Nerfs » ! Faut pas chercher un Fable !

La petite communauté des Fables est prête à tout pour gagner sa liberté, y compris à détruire l’Empire de fond en comble si cela s’avère nécessaire. Après sa victoire contre les Soldats de Bois de l’Adversaire, elle possède un avantage considérable, mais les dernières innovations technologiques de ce dernier risque fort de mettre à mal cette heureuse percée.
Le conquérant des Royaumes est un fin stratège, et il réserve quelques surprises aux vaillants héros de Fableville (contient les épisodes #70 à 75).

Le tome commence doucement. Avec un premier chapitre où Blue Boy décide enfin à se lancer, et avouer quelque chose que tous les habitants de la Ferme, ainsi que moi, pensions acquis. Et au final une sacrée claque avec une belle excuse en carton. Ce chapitre est l’occasion de découvrir Niko Henrichon au dessin, nous offrant une belle prestation, notamment sur les animaux.

Puis deux chapitres centrés sur Cendrillon, que l’on peut voir sur la somptueuse couverture de James Jean, à la recherche d’un Fables ayant réussit à fuir l’Empire. Deux chapitres où l’on découvre encore davantage les talents exceptionnels de la belle princesse, véritable 007 à la puissance et aux talents multipliés par la sauce Fables ! Elle retrouve donc un Fable que les autres habitants de Fableville pensaient perdu, et se charge d’un Fable contrôlé par Geppetto.

Des Fables démissionnent, d’autres sont promus à une vitesse éclair, d’autres sont virés avant d’être réengagé aussi sec. Puis vient l’heure de la guerre. Pendant trois chapitres, les Fables vont pilonner les forces de l’Empire. Ils ne vont pas défendre Fableville, non, loin de là. Ils vont carrément aller se battre dans les Royaumes, reprendre ce qui est à eux, en s’inspirant de la bravoure de Gobe-mouche. Charmant à penser à tout ! Conquête dans les airs, coordination militaire absolument parfaite, utilisation parfaite des objets magiques en leur possession, optimisation maximale des talents de chacun. Et son plan est absolument infaillible, détruire tous les portails reliant les monde des Royaumes à la capitale impériale, puis utiliser Eglantine pour le grand bouquet final. Une base de repli au pied d’un haricot magique avec Bigby en général, un ravitailleur d’exception et une source d’informations inespéré avec le Fable récupéré par Cendrillon. Sans compter une Blanche qui montre qu’elle n’a rien perdu de ses aptitudes. Enfin et surtout les Fables ont un avantage militaire énorme, comme vont s’en rendre compte l’Empereur et la Reine des Neiges, grâce aux humains !

Tome surprenant donc par la puissance et la stratégie parfaite des Fables, mais aussi et surtout car le chapitre #75 de ce tome, qui s’avère être la moitié de la série, marque la fin d’une époque pour Fables. Des Fables meurent, des Fables importants, mais une guerre va prendre fin de façon inattendue avec, aussi et surtout, une résolution qui va sans doute laisser un goût amer à beaucoup, beaucoup de monde. J’avoue avoir été extrêmement surpris, je n’avais pas vu venir le coup, et je n’attends qu’une chose : voir comment ce nouveau statu quo va se développer dans Fables et qu’elles en seront les conséquences pour nos personnages encore vivants !

Bref, Bill Willingham réussit le tour de force, de lancer sa guerre et de la finir dans un même tome. On pourrait, pour chercher la petite bête, dire que cela est rapide, mais au vue des moyens déployés par tous les protagonistes, c’est plutôt bien pensé et surtout bien écrit. Ce n’est pas une guerre de 100 ans qui est prévue, mais une guerre éclaire ! Nous assistons à de belles et grandes batailles, nous vibrons lors de grands combats et découvrons avec émotions le sort, parfois tragique, des personnages qui nous avons appris à tant apprécier pendant soixante quinze chapitres. Vivement le prochain tome qui s’annonce passionnant de par ce nouveau statu quo, et de par l’impatience de découvrir la suite !
Romain_Bouvet
10
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Créée

le 10 févr. 2014

Critique lue 202 fois

Romain Bouvet

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