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Pilleur d'épaves
Il y a quelque chose qui me dépassera toujours un petit peu, vous savez, c'est quand le petit ado ricain obèse regarde sérieusement son petit camarade malingre avec les boutons et les grosses...
Par
le 10 juin 2012
16 j'aime
18
Dire d'Alan Moore qu'il est le meilleur auteur de Science Fiction du moment est peu de chose. Parce que c'est vrai, et parce que ses oeuvres sont tellement différentes les unes des autres que les contenir dans le seul domaine de la SF serait réducteur.
La LXG est donc un autre petit bijou du 9ème Art, écrit par le mystique le plus barbu d'Angleterre, et dessiné avec brio et force détails par Kevin O'Niell.
Grosso merdo, on est dans une Angleterre victorienne alternative. A l'initiative des services secrets de sa majesté, Mina Murray (in Dracula) est chargée de réunir un groupe de personnes hors du commun pour prévenir des menaces contre la couronne. On comptera dans cette ligue le Capitaine Nemo, l'Homme Invisible, le Docteur Jekyll (et son alter-ego monstrueux), et Alan Quatermain. Ils croiseront au gré de leurs péripétie le Docteur Moreau, Rosa Coote, Auguste Dupin et bien d'autres personnages littéraires de la fin du XIXème siècle.
Outre la faculté à créer un univers tangible, qui ressemble énormément à l'Angleterre de la fin du XIXème siècle - mais qui ne l'est pas vu qu'il y a un Fu-Manchu, des martiens qui veulent déclencher une guerre des mondes ou encore de la cavorite -, le génie de Moore réside dans les analogies, les ponts qu'il crée ou trouve entre les différentes oeuvres. Par exemple, le meutrier de Anna Coupeau de "Nana" de Zola (qui ne serait donc pas morte de la petite vérole), et l'assassin du "Double assassinat de la Rue Morgue" de Poe seraient en fait une seule et même personne, Mr Hyde, alors que Jekyll expérimentait sur lui ses potions à Paris.
Cette faculté dépasse le simple fait de raconter une histoire à partir d'autres histoires : c'est tout un monde qui a été recréé, une terre où les événements mythiques, mythologiques, religieux, fictifs et fantastiques, sont intégrés à une chronologie plus classique. Ainsi, la Grande Bretagne a connu le règne terrible de Big Brother en 1948 (Orwell), et Alois Hynkell (Chaplin) a dirigé l'Allemagne entre 1933 et 1945. Génie, je vous dis.
Une oeuvre à découvrir absolument. Si vous lisez l'anglais, jetez aussi un coup d'oeil au Black Dossier, complément très riche à cet univers très détaillé.
La LXG est donc un autre petit bijou du 9ème Art, écrit par le mystique le plus barbu d'Angleterre, et dessiné avec brio et force détails par Kevin O'Niell.
Grosso merdo, on est dans une Angleterre victorienne alternative. A l'initiative des services secrets de sa majesté, Mina Murray (in Dracula) est chargée de réunir un groupe de personnes hors du commun pour prévenir des menaces contre la couronne. On comptera dans cette ligue le Capitaine Nemo, l'Homme Invisible, le Docteur Jekyll (et son alter-ego monstrueux), et Alan Quatermain. Ils croiseront au gré de leurs péripétie le Docteur Moreau, Rosa Coote, Auguste Dupin et bien d'autres personnages littéraires de la fin du XIXème siècle.
Outre la faculté à créer un univers tangible, qui ressemble énormément à l'Angleterre de la fin du XIXème siècle - mais qui ne l'est pas vu qu'il y a un Fu-Manchu, des martiens qui veulent déclencher une guerre des mondes ou encore de la cavorite -, le génie de Moore réside dans les analogies, les ponts qu'il crée ou trouve entre les différentes oeuvres. Par exemple, le meutrier de Anna Coupeau de "Nana" de Zola (qui ne serait donc pas morte de la petite vérole), et l'assassin du "Double assassinat de la Rue Morgue" de Poe seraient en fait une seule et même personne, Mr Hyde, alors que Jekyll expérimentait sur lui ses potions à Paris.
Cette faculté dépasse le simple fait de raconter une histoire à partir d'autres histoires : c'est tout un monde qui a été recréé, une terre où les événements mythiques, mythologiques, religieux, fictifs et fantastiques, sont intégrés à une chronologie plus classique. Ainsi, la Grande Bretagne a connu le règne terrible de Big Brother en 1948 (Orwell), et Alois Hynkell (Chaplin) a dirigé l'Allemagne entre 1933 et 1945. Génie, je vous dis.
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