Relecture. Merde ! Je me suis trompé dans l'ordre. J'ai récemment acquis les tomes me manquant dans une nouvelle édition bien chiffrée, alors que mes trois anciens tomes ne sont pas numérotés (ou leur numérotation ne correspond pas à la nouvelle). Notez bien que je me suis vite aperçu que ce tome-ci ne faisait pas suite à "Les celtiques" vu les nombreuses références à d'autres histoires. Mais comme ça ne rend pas la lecture impossible, je n'ai pas abandonné la lecture ; c'est même le contraire ça enrichit un peu l'univers car ça donne l'impression que Corto a une vie entre deux albums. Et je trouve ça dommage quand les auteurs de BD se cantonnent à exploiter ce que l'on voit dans les cases et non ce qu'il se passe entre les cases. Soit.


L'intrigue est riche et plaisante, bien menée. L'on appréciera cette idée de double qui est assez bien exploitée, même si parfois ça permet de sortir des deus ex machina facilement. Les personnages sont très bien écrits et font tout le charme ; l'on appréciera particulièrement cette relation si étrange entre Raspoutine et Corto : le premier tue à la première occasion, sans remord, et Corto, bien qu'il soit contre le meurtre, tolère cet emportement. C'est l'amitié la plus étrange que j'ai pu voir à ce jour. Et ça marche.


Graphiquement, Hugo se montre généreux avec des décors riches en détail et en même temps il parvient à conserver, sans que ça ne soit laid, un style très jeté ! Je ne serais pas étonné si le bougre réalisait ses planches à grande vitesse, surtout que son découpage est très plan plan et qu'il réutilise souvent les mêmes compositions. Mais tout cela donne une unité graphique à la série. Et puis son jeu d'ombre est toujours aussi juste. Le dessin est tout de même parfois maladroit, parfois on dirait que ça a été fait par un enfant tant le cadrage manque de profondeur et que les personnages sont déformés par l'action. Mais le rendu reste bon. Le seul vrai problème avec l'auteur, ce sont ses phylactères, il ne sait pas toujours où les mettre. C'est quand même mieux que dans le tome 2, et puis ça passe inaperçu avec le style jeté du dessinateur, mais l'on pourra tiquer dessus facilement.


Bref, très chouette album !


Ancienne critique 10/10


Cette fois, Hugo nous offre une histoire longue! ça bouge ça pète de partout mais l'ironie de Corto nous dirige dans cette mêlée sans merci entre traîtrise, amitié, sosie et femmes.

Fatpooper
10
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le 20 juil. 2011

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Fatpooper

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