Tu sais quel autre nom on donne à l'orgasme ?

La Petite Mort... Là, ce n'est pas de l'orgasme qu'on va parler, mais d'un petit faucheur trop mignon et attendrissant qui véhicule bien des messages. L'amour impossible, la différence, l'amitié, le deuil, le manque à combler, les maintes questions existentielles...

Si tout comme moi, vous êtes thanatophobe, vous vous surprendrez à pouvoir rire de cet humour noir, parfois carrément débile. (Y'a tout de même un mix de Monsieur Poulpe et Davy Mourier, faut s'attendre à du wtf et des clins d'oeils geek)

Pour commencer ? Cela démarre sur une préface originale de notre cher Alexandre Astier. Côté graphisme, c'est bien sympa. La BD est d'une telle qualité qu'on la regarde sous toutes les coutures (carton bien épais, matière très jolie et agréable mais salissante ! Attention à vos doigts !). Si elle est en majeure partie noire, noire et noire, il y a aussi pas mal de couleurs et des contrastes amusants.

Cela dit, j'ai repéré trois gros défauts dans La Petite Mort qui m'ont pas mal dérangé :

- Trop de pubs détournées. (Bon ok c'est drôle, mais quand ça commence à bouffer pas mal de place pour le scénario qui aurait pu durer encore un peu, c'est fort dommage !)

- On ne retrouve pas la sensibilité et la profondeur qui m'ont personnellement beaucoup marqué dans "41 € pour une poignée de psychotropes." Et quand tout comme moi, on espérait être émue de la même manière, ça enlève un gros point.

Pour conclure, la BD est tellement courte, qu'au final, la critique l'est aussi... La Petite Mort est surtout de très bonne qualité graphiquement, mais au niveau du scénario, j'estime que c'est trop décousu et immature. Je l'ai dévoré d'une traite et je n'ai pas été transcendé comme je l'espérai.

Et comme je refuse de terminer sur une note négative, sachez que La Petite Mort vaut toutefois carrément le coup d'oeil ! On se retrouve tous dans cet enfant et le fait de savoir que Davy Mourier traduit ses propres peines et peurs, ça ne laisse pas indifférent non plus.