Bon alors là il y a quand même une première erreur que je ne pardonne pas : c’est le dessin de Jean Giraud.
OK, ce n’est pas hideux mais – eh oh ! – c’est « XIII » quoi !
Cette saga, elle a une patte graphique ! Et excusez du peu, mais une patte graphique qui a un sacré niveau !


Du coup, commencer un album qui se trouve en plein creux de la vague de la saga, et se bouffer un tel nivellement par le bas : mais putain ça fait mal !
Et puis c’est pas comme si Vance était mort hein ! C’est quand même lui qui rempile pour « Le Dernier Round » !


En gros, si vraiment tu accordes un minimum de considération à ton œuvre, bah t’attends un an ou deux que ton dessinateur habituel se libère. Là, non seulement la rupture visuelle elle fait mal, mais en plus il y a aussi une rupture scénaristique qui n’est pas évidente à aborder.


Franchement, le personnage de Sean qu’on nous présente, je ne le trouve pas intéressant. Il est basique, animé par des ressorts tout ce qu’il y a de plus convenus. Sa jeunesse, je ne la trouve pas non plus intéressante. Je pense d’ailleurs que si on m’avait demandé avant de lire cet album de mettre sur papier toutes les représentations, véritables ou fausses, que je me fais du conflit irlandais, je pense que j’aurais eu à peu de chose près – et dans le désordre – le scénar de cette « Version irlandaise ».


Encore une fois, Van Hamme nous fait le coup de la fresque historique inspirée des codes du cinéma anglo-saxon sans grande originalité.
Le pire, dans tout ça, c’est qu’au final, les révélations du dernier cinquième de l’album m'ont fait me dire qu’il y aurait peut-être eu possibilité de faire quelque-chose de chouette avec ça.
Plus surprenant, j’ai refermé cet album sans me dire que c’était la pire chose qui était arrivée à cette saga « XIII ».


Mais bon, malgré ça, sachons mesure garder : comme ce fut malheureusement le cas de beaucoup de ses prédécesseurs, cette « Version irlandaise » n’est qu’une excroissance poussive de l’univers de « XIII » ; une excroissance qui aurait mieux fait de ne jamais exister…

Créée

le 21 janv. 2018

Critique lue 297 fois

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