Le Monde des Avengers - Avengers (2013), tome 1 par Kab

Wahou ! Hickman a décidé d’aller complètement à contre-pied de ce qu’avait pu faire Bendis. Fini les héros de la rue, les Vengeurs à la petite semaine, le scénariste fait des Vengeurs une franchise avec une équipe de base à laquelle des héros s’ajoutent en fonction des besoins et c’est souvent du gros calibre. L’équipe retrouve sa dimension de plus grand héros de la terre. Là où Bendis à ces débuts avait voulu faire d’eux une JLA bis de Morrison, Hickman y arrive beaucoup mieux.
La menace est tout de suite d’envergure, les nouveaux personnages sont très intéressants et on apprend rapidement leurs passés et ambitions.
J’ai tout de suite senti que le run d’Hickman serait épique et j’ai hâte de voir ça, surtout qu’en plus des Vengeurs traditionnel Hickman a ajouté de nombreux personnages pas vu depuis longtemps voire très longtemps comme Hyperion, Captain Universe, un Smasher terrien ou Solar et Rocket, deux mutants bien souvent oubliés...
A me lire, on pourrait penser que c’est excellent. J’ai beaucoup aimé même si je trouve dommage qu’Hickman n’arrive pas à faire abstraction de ses tics d’écriture comme commencer par plusieurs scènes du futur. Ca tue l’histoire que le lecteur lit et il n’y a plus de suspens car on sait que les héros vont survivre. Pourquoi lire cette histoire ? Je trouve ça vraiment dommage car l’ensemble aurait été encore plus intense.
Hormis ces nouveaux vilains, le reste des personnages est peu développé et l’ensemble fait assez froid (comme pour ses FF) mais c’est largement moins gênant que sur son ancien titre car les Vengeurs ne sont pas une famille au sens propre du terme mais une équipe qui s’ajuste en fonction des besoins.

Au dessin, c’est Jerome Opena qui officie. Que dire de plus que joie et bonheur ? Je suis le dessinateur depuis Fear Agent et je dois dire que je suis toujours aussi fan. Ses personnages sont puissants à l’exception Hulk bizarrement. Les scènes d’actions et les dialogues sont excellents.

Après ce premier arc Jonathan Hickman continue sur sa lancée et s’intéresse aux conséquences de son premier arc. On apprend donc que sur plusieurs endroits sur terre, il y a eu des mutations et que tout est confiné ou semble l’être. C’est la course entre diverses factions pour mettre la main sur ces nouvelles technologies et formes de vies. Les Vengeurs pensent avoir tout contrôlé mais ce n’est pas le cas. Une bonne petite histoire qui n’est en réalité qu’un prétexte pour travailler le personnage d’Hyperion. Le scénariste explique comment il a pu arriver sur Terre et en profite pour en finir avec l’univers de l’Escadron Suprême de manière assez radicale. Il montre aussi Hyperion sous un jour un peu différent de ce que le lecteur a pu lire auparavant. Le personnage est montré plein de doutes mais aussi ayant une vision bien plus profonde des choses que ses amis. Pourtant, j’ai trouvé cette partie là assez ratée. C’est comme si Hickman avait voulu nous montrer la part sombre du héros mais n’a pas su le faire. Il dit simplement que le héros voit tout. Oui, OK, c’est bien mais à part ça ? Bref, une déception de ce côté là. Sinon, j’apprécie toujours autant. Hickman montre qu’il ne va pas y avoir que de l’action mais il semble vouloir modifier la terre dans son ensemble.
Cet épisode m’a aussi fait penser à celui où les X-Men (cf Tabula rasa) se rendent dans la zone où Archangel a tout fait sauter pour forcer l’évolution dans la série Uncanny X-Force.

Au dessin, Opena laisse sa place à Adam Kubert. C’est pas le meilleur du grand frère, clairement pas. Ca sent l’appel en urgence. C’est joli mais je trouve qu’au niveau découpage, c’est un peu en dessous de ce que j’ai pu voir d’Adam sans compter que certaines cases sont assez moyennes. Après Opena, c’est dommage même si ça reste de qualité.

Après un arc court, Hickman continue avec un épisode one-shot dans la lignée de son histoire. Ca fait plaisir et ça change grandement des longues sagas en six ou douze numéros.

et il réitère avec un nouveau one-shot sur ce nouveau Smasher féminin. Bien que l’histoire soit bien faite, je trouve qu’Hickman ne s’est pas trop foulé en nous reracontant les origines de Green Lantern. Un alien tombe sur terre, l’objet est retrouvé et le héros le met et se retrouve sur une planète alien et fait ses classes parmi les autres Smasher de son groupe puis intègre la Garde Impériale. C’est certes bien fait mais je pense que le lecteur est en droit d’en attendre un peu plus que cette resucée éhontée.
Pour autant, le personnage est bien travaillé, le scénariste fait le tout en un numéro là ou certains en aurait pris six. En plus, il lance de possibles pistes de travail en liant les Vengeurs aux Shi’ars. Il n’y a visiblement pas de fil rouge même s’il se dessine un petit quelque chose mais en tout cas, Hickman nosu emmène dans l’espace et surtout, il voit grand, ce qui n’est pas pour me déplaire.

Adam Kubert rempile et je l’ai trouvé plus à l’aise que sur le précédent épisode. En terme de composition et de dessin pur, il n’y a plus de petites cases un peu moins bien.

Le numéro 6 est lui aussi centré sur un personnage, Captain Univers. Le scénariste, comme dans les deux numéros précédents, explique qui sont les personnages qu’il intègre dans son run. Par cette démarche, on peut voir qui seront les éléments importants de son intrigue sur le long terme. Le passage avec Shang-Chi est très bien géré et bien écrit et on ressent même une sorte de zénitude.
Par contre, Hickman a tenté de faire une blague avec Spidey mais j’avoue que ça m’est passé au dessus. J’ai trouvé ce moment peu intéressant et pas drôle. Il ne dévoile qu’un micro bout de la vie des Vengeurs. J’avoue avoir été surpris. Peut-être qu’il avait un peu trop de place et qu’il a du combler. Le cliffhanger annonce une nouvelle intrigue qui continue à voir le retour de vieux concepts mais je vous en dirais plus lors de la prochaine chronique.

Au dessin, c’est toujours Adam Kubert qui officie et comme sur le précédent numéro, je le trouve au top. Ses scènes très intimistes sans action sont très bien retranscrites, les décors sont ultra présent. C’est vraiment comme très souvent avec lui un excellent travail.
Kab
8
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le 6 avr. 2014

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Kab

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