Je m’étais lancé dans Justice League of America avec une véritable impatience. Et je suis bien obligé d’avouer que le tome #0 m’a particulièrement refroidi ! Ce Year Zero de Justice League of America m’a poussé à laisser un peu de temps entre sa lecture et le tome #1. Je me suis retrouvé avec quelque chose de vieillot par les dessins, de pas spécialement intéressant, de très long, pour ne pas dire pompeux… Mais bon, c’est de ma faute, il faut toujours commencer par le tome #1, et puis Grant Morrison.


Superman, Batman, Wonder Woman, Aquaman, Green Lantern, Flash, le Limier Martien… Ce sont les plus grands super-héros de la Terre, ceux vers qui le monde entier se tourne lorsque des dangers extraterrestres ou surnaturels menacent son existence. Ensemble, ils forment la Ligue de Justice, et leur première mission les oppose à un équipe concurrente, désireuse de résoudre tous les maux de l’humanité : de la famine à la maladie… mais à quel prix ?
(Contient les épisodes Justice League : A Midsummer’s Nightmare #1 à 3, JLA #1 à 9 et JLA Secret Files #1)


Nous sommes en 1996/1997, et la Justice League doit subir un changement éditorial important avec l’arrivée au scénario de Grant Morrison ! Le génial écossais doit remettre l’équipe maîtresse de DC Comics sur le devant de la scène. Il commence alors en remettant au goût du jour l’équipe originelle, avec les sept héros les plus connus, les plus puissants et les plus emblématiques. En reconstruisant la Justice League en somme, tout simplement.


Mais commençons par les dessins. Nous sommes à la fin des années 90, une période véritablement compliquée pour moi, graphiquement j’entends. On oscille, bien trop souvent entre dessins hideux et artistes ne prônant que le muscle à gogo pour les hommes, jusqu’à dans les paupières, ou à aller à inventer un nouvelle ligne d’abdominaux, et où les personnages féminins sont toutes des pouffes à formes anorexiques.


Et ce premier tome de Justice League of America en est la parfaite représentation ! D’entrée de jeu, avec la mini-série Justice League : A Midsummer’s Nightmare on se fait agresser les yeux ! Les dessins de Jeff Johnson et Darick Robertson sont absolument monstrueux ! Clairement le genre de dessins qui pourraient vous faire refermer un volume tant cela est indigeste ! C’est vieux, c’est moche, c’est brouillon, c’est vide. Une horreur.


Le gros du tome est signé par Howard Porter, c’est un peu moins pire ! Si certaines pages sont plutôt jolies, on sent quand même qu’on surfe sur la vague du monsieur muscle et de la pin-up ! Et dire que cette mode a plu, et plaît encore ! Et puis c’est quoi cette affreuse coupe « mulet » à Superman ??? Ce masque cent fois trop grand pour Green Lantern, et ne parlons pas de la culotte de Wonder Woman, ce n’est plus échancré à ce niveau là !!…


Ce tome s’ouvre donc avec la mini-série Justice League : A Midsummer’s Nightmare. Une façon habile de faire la passation entre la Justice League de Morrison et celle d’avant. Superman, sans pouvoir, vit dans une ville où tout le monde en a, Batman a toujours ses parents, Flash ne court pas, Wonder Woman est enseignante dans une école pour jeunes filles, Aquaman tente de redorer, écologiquement, le blason d’une société, Green Lantern n’a pas d’anneau et dessine des comics, tandis que le Limier Martien vit une vie paisible avec sa famille ! Une vie, on pourrait penser idyllique.


Mais certaines de ces personnes comprennent qu’il se passe quelque chose, que cette vie, n’est pas leur vie ! Ils décident de se « réveiller » et de « réveiller » d’autres super-héros, bien que cela puisse être très cruel pour certains ! Mais le monde est menacé et la Justice League of America doit se réunir pour sauver les habitants de la Terre ! Les sauver d’une menace qui veut, elle-même, protéger la Terre !...


La nouvelle Justice League est dans la place ! Et les menaces ne vont pas tarder à déferler ! En premier lieu, l’Hyperclan, un groupe de méta-extraterrestres venant sur Terre pour la libérer de tous les maux qui la gangrène ! Zones de culture en plein désert africain, soins pour les… Protex et son Hyperclan sont bien décidés à agir réellement pour les humains et font, très vite, passer, les membres de la Justice League pour des amateurs, des super-héros profitant de leurs pouvoirs pour flatter leur égo !


Mais très vite, les véritables intentions de l’Hyperclan se font jour…


Après cette bataille, la Justice League, et un Superman au look plus qu’improbable et sortant de je ne sais où, décide d’agrandir ses rangs. C’est ainsi qu’ils font la connaissance de Tomorrow Woman, puis ils doivent affronter une armée d’archanges ! De vrais anges du paradis, qui ne nous veulent pas que du bien, avant que le Maître des Clés ne mette au point un nouveau plan pour aspirer encore plus de puissance ! En plongeant, une nouvelle fois, les membres de la Justice League dans une prison cérébrale idyllique !


Des intrigues pas follement passionnantes, des ennemis soient inconnus, soient qui ne vendent pas du rêve en terme d’opposition, et une Justice League à la synergie intermittente et aux personnalités où personne ne se détache. Cela manque d’un fil rouge, d’une trame de fond, et surtout de travail en profondeur sur les personnage, c’est tellement vide.


Bref, certes c’est un premier tome, mais ce que j’entrevois ne m’attire pas du tout, ne me fait rêver. Ce n’est pas nul, quoique certaines intrigues, mais c’est tellement quelconque…

Romain_Bouvet
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le 10 déc. 2018

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Romain Bouvet

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