Nul doute que Takashi Morita s’avère un fervent admirateur du gentleman cambrioleur. Une passion évidente qui se ressent dans les efforts manifestes de contextualisation de l’action, la mise en place des éléments de l’intrigue et la clarté de son déroulement. L’amateur du héros de Maurice Leblanc comme celui qui le découvre devraient donc, chacun à leur niveau, y trouver leur compte et suivre l’intrigue déployée, les personnages introduits, avec un certain plaisir.
Reste que s’impose au fil de la lecture une impression un peu désagréable d’exagération et de lourdeur. L’ensemble manque de finesse et de nuance : les personnages en font trop, posent et surréagissent la plupart du temps, et l’action progresse sans grande subtilité, un comble étant donné le sujet. Une théâtralisation outrée qui tient peut-être en partie au fait que Takashi Morita adapte ici, plutôt qu’une nouvelle ou un roman, une des pièces de théâtre mettant en scène Arsène Lupin. Mais quand même.
Le résultat final n’est pas désagréable, et même plutôt sympathique, mais on demeure un peu perplexe néanmoins, plus amusé que séduit.
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