Saint seiya ou les chevaliers du zodiaque pour certains d’entre nous qui ont découvert l’animé à l’époque du club Dorothée ou après, raconte l’histoire de chevaliers qui défendent depuis des siècles la déesse Athéna défendant elle-même « le bien » et par là toute chose vivante sur terre. La particularité de ces chevaliers est qu’ils possèdent chacun des pouvoirs représentant une constellation, un animal ou un signe zodiacal, qu’ils utilisent grâce à une puissance intérieure ici appelée cosmos énergie. À travers l’histoire Seiya et ses amis (Hyoga, Ikki, Shun, Shiriyu,…) passeront par des combats épiques basés principalement sur la mythologie grecque (le sanctuaire, Poséidon, Hadès)
Ecrit et dessiné par Massami Kurumada le manga vendu à 35 millions d’exemplaires dans le monde est plutôt connu de par son animé. 35 millions d’exemplaires vendus ce qui est bien pour manga en général mais en comparaison d’un dragon Ball (250 millions) ou One Piece (420 millions), cela représente donc une belle réussite sans être un carton pour autant. Cependant, énormément de mangas n’ont pas besoin d’être vendus à plusieurs centaines de millions d’exemplaires pour faire l’objet d’un succès et donc d’être reconnus vous allez me dire…
Ayant découvert le manga à travers l’animé étant gosse et devenant après dbz mon animé japonais préféré, je m’étais donc intéressé bien des années plus tard à la version papier, celle-ci bénéficiant de différence notable. Certes, le manga m’était apparu assez chouette mais ne m’avait pas marqué plus que ça, au contraire de Dragon Ball, le manga Saint Seiya me paraissait beaucoup moins bon que son animé.
Tout d’abord, parce que celui-ci possède des dessins qui ont assez mal vieillis, surtout dans les premiers tomes ou l’on constate que certains sont franchement dégueu surtout niveaux faciès des personnages ou giclée de sang, une nette amélioration se fera sentir par après surtout dans l’arc Hadès. L’édition des 28 volumes possèdent certaines petites erreurs de traduction et parfois même une énumération des attaques en plusieurs langues, anglais tantôt en français, en russe… ce qui n’est pas spécialement un défaut en soi mais je préfère clairement l’édition Deluxe sortie plus tard qui corrige ces petites erreurs de traductions donc.
Bref, 15 ans plus tard, totalement par hasard je me décide de les relire, et surprise, j’ai vraiment accroché du début à la fin ! Etant actuellement en train de relire mes vieux mangas et m’intéressant aux nouveautés du genre naruto, One piece, etc… je trouve que ces 28 tomes m’ont vraiment fait passer un bon moment et cela grâce à un style que l’on ne retrouve pas partout.
En effet, la plupart des mangas reprennent souvent la même trame narrative. Enfant, orphelin découvrant le monde avec une grande naïveté et se constituant une bande de potes comique partant ensemble affronter le mal à travers des combats très souvent basés sur les arts martiaux.
Le manga se démarque ici du fait que les arts martiaux ne sont pas présents dans l’œuvre et nous permet ainsi de voir un style de combat de ce fait différent et ça change !
Mais La grande force de l’œuvre est sans doute le travail remarquable qu’a réalisé Kuromada. Le design des armures, les attaques, les mythologies diverses, les lieux,… tout ça a sans nul doute contribué grandement à la popularité de l’œuvre !
Certes, Le manga utilise les codes classiques mais on peut constater des différences notables comme le fait que le héros n’est pas trop immature ou trop naïf car étant ado, celui-ci réalise sa mission de protéger Athéna au péril de sa vie sans passer par des blagues lourdingues ou une amourette pour ado à deux balles. Et de cette naïveté absente donne un ton beaucoup plus mature à l’œuvre, les personnages passent à travers des moments marquants voir traumatisants qui ne sont au contraire des mangas actuels, interrompu par des blagues débiles pour détruire la tension. Le ton et la moralité durant certains combats sont assez bien mis en valeur sans être trop tirés en longueur à travers des dialogues inutiles.
Autre fait qui a retenu mon attention : les personnages secondaires ont quasiment la même importance que le héros principal et ne sont pas totalement dépassés par celui-ci; chaque personnage est développé qu’il soit bon ou mauvais même si certains aurait pu bénéficier de plus d’intérêt (Aphrodite/deathmask) et pour moi ceci constitue une grande force car on finit par s’attacher à beaucoup d’entre eux et à comprendre leurs motivations. Saint seiya c’est avant tout une œuvre basée sur l’amitié, l’union et le sacrifice pour un idéal que l’on soit d’un côté ou de l’autre.
Au fur et à mesure que l’on avance dans la lecture on constate une évolution à travers les dialogues, au travers des combats, tout monte en puissance à partir de l’arc du sanctuaire et les moments de tensions sont vraiment très bien mis en avant. Les personnages gagnent en maturité et surtout en charisme que ce soit les chevaliers d’Athéna ou les chevaliers d’or.
Evidemment, tout n’est pas parfait, les affrontements se terminent souvent de la même façon, les héros reçoivent des attaques mortelles et ne meurent jamais, leurs adversaires les sous estimes à chaque fois, Athéna se fait kidnapper les trois quart du temps,...
Malgré cela, le manga reste simple pas aussi épique qu’un one piece, naruto,… je le conçois mais reste plus mature que certains shonen actuels (selon mon avis). Avec de beaux retournements de situations, des personnages pour la plupart très bien développés et charismatiques des arcs bien foutus notamment le sanctuaire et Hadès (peut-être le meilleur) on ne peut que recommander le titre aux amateurs du genre et si à l’avenir ceux-ci n’apprécient pas alors que l’illusion du phénix les emporte ^^